Fernando Tercero est fidèle au poste. L’Espagnol de la réserve d’EOLO-Kometa a terminé, samedi, sur le podium d’une étape de la Ronde de l’Isard pour la troisième fois consécutive. Il porte d'ailleurs le maillot vert. Mais, piégé le premier jour pas un gros groupe d’échappés, il n’est plus depuis longtemps en mesure de jouer la victoire au classement général. Ce qui ne l’empêche donc pas de s’affirmer - comme l’an passé - parmi les tout meilleurs grimpeurs dans les ascensions pyrénéennes. DirectVelo fait le point avec le 8e du dernier Tour d’Italie Espoirs.

DirectVelo : Il s’est encore passé énormément de choses ce samedi !
Fernando Tercero : C’était une étape très difficile, ça a roulé à bloc dès le départ et ça a mis du temps à sortir. Avec le vent de côté, il y a eu des bordures et des équipes ont tenté d’en mettre de partout. Le maillot jaune s’est retrouvé derrière pendant un moment, c’était une drôle de situation. Mais tout est rentré dans l’ordre puis les Groupama ont mis le feu dans la deuxième montée (le Port de Lers, NDLR). La sélection s’est faite là. On s’est retrouvés à cinq pour jouer la victoire dans le final. C’est dommage de ne pas avoir réussi à tirer mon épingle du jeu mais Archie Ryan était plus fort que moi et j’ai dû me contenter d’une place d’honneur.

As-tu eu le temps d’espérer gagner l’étape ?
Non, pas vraiment. J’ai vite compris que (Archie) Ryan, surtout, était au-dessus des quatre autres. Il l’a prouvé en plaçant cette grosse attaque dans les derniers kilomètres. Quand il est sorti, j’ai essayé de le suivre mais c’était simplement trop compliqué. Je n’avais plus les jambes.

« IL VAUDRA MIEUX NE PAS ÊTRE ISOLÉ »

Il reste désormais une étape et le final sera le même que celui qui t’avait emmené sur le podium final l’an dernier !
Je pense que ce sera une étape très tactique. Ce sera différent des dernières étapes qui se jouaient totalement à la pédale dans la dernière montée. Cette fois-ci, il vaudra mieux ne pas être isolé dans le final. Si tu n’as pas de coéquipier avec toi dans la vallée, ça peut être très dangereux. Je me souviens très bien de cette étape l’an dernier, ça avait été super dur, avec des conditions météo terribles. Ce sera une nouvelle opportunité de jouer la victoire d’étape.

Tu sembles adorer la Ronde de l’Isard !
C’est vrai que je suis en réussite ici. Il est simplement dommage de s’être fait piéger le premier jour et d’avoir perdu toute chance de bien figurer au classement général contrairement à l’an passé. L’écart est très vite monté à six minutes et derrière, il est devenu évident que c’était trop tard et que l’on ne reviendrait pas, même en s’employant à fond. Mais on va faire au mieux et tenter de jouer, une fois encore, la victoire d’étape demain (dimanche). Et si je peux continuer de remonter au général, je ne vais pas me gêner, ça reste un bel objectif.