On a retrouvé : Yann Moritz

Pilier du Vendée U de 2009 à 2011, selectionné en équipe de France pour les Championnats d'Europe contre-la-montre Espoirs, Yann Moritz était même promu stagiaire dans l'équipe professionnelle Europcar.
Pourtant, il n'a jamais réussi à décrocher le premier sésame après lequel il courait : un contrat professionnel. Pour Directvelo.com, il revient sur sa carrière et ses projets futurs où le sport et le vélo ne sont pas absents, entre triathlon, nocturnes et ardoise.

DirectVelo : Que s'est il passé depuis ton départ de Vendée U, en 2012 ?
Yann Moritz  : J'ai quitté le monde Elite des amateurs mais je n'ai pas arrêté le vélo pour autant. J'ai simplement décidé de lever le pied pour diverses raisons personnelles. A 23 ans, je n'avais pas de contrat professionnel en poche, aucune certitude d'y parvenir et j'ai décidé de reprendre mes études. Après mon BTS assistant de gestion de PME, j'ai repris des études en alternance. Une licence pour devenir responsable de rayon dans la grande distribution. Pendant deux ans et demi, j'étais responsable de rayon chez Décathlon puis chez Sport 2000.

« J'AIME L'AMBIANCE DES NOCTURNES »

Un choix assumé ?
Assumé oui, mais pas sans regrets. Il m'arrive de me dire que j'aurais pu insister encore un peu. Même si je ne gagnais pas beaucoup, mon rôle d'équipier aurait peut-être été récompensé tôt ou tard comme ça a notamment été le cas avec Julien Morice ou Bryan Nauleau. Mais maintenant, tout ça appartient au passé, on ne refait pas l'histoire et la page est tournée...

Après quoi cours tu aujourd'hui ?
J'ai deux objectifs. Le premier est de me faire plaisir. Je participe à de nombreuses nocturnes par exemple. Ce sont des courses qui me plaisent et que je n'avais pas trop l'occasion de faire par le passé. L'effort se rapproche de celui d'un contre-la-montre : court et intense. Souvent, j'y vais avec une bande de potes, et on boit un coup après la course, c'est l'ambiance qui me plait.
Je suis redescendu en 2e catégorie pour l'année 2016, je n'ai donc plus aucune ambition. Depuis mon départ de Vendée U, je sais que le vélo de haut niveau, c'est fini pour moi. Le vélo me sert aussi à mon autre activité : le triathlon. J'ai commencé l'année dernière et avec mon passé riche en natation avant le vélo, je ne suis pas ridicule au niveau régional. Dans un coin de ma tête, j'aimerais voir un peu plus loin dans cette discipline, mais rien n'est fixé pour le moment car ma situation professionnelle va changer prochainement.

MARQUE PAR LES ATTENTATS DE NOVEMBRE

C'est à dire ?
Fin février, je vais passer le concours de sous-officier de la gendarmerie.

Pourquoi ce revirement de situation professionnel ?
(rires) Mon parcours est assez atypique, j'en conviens. Mes parents étaient artisans, je travaillais dans le commerce, et je vais peut-être me retrouver sous-officier !
J'ai été pompier dans ma jeunesse et ai toujours eu une âme de militaire. Les évènements de Novembre dernier, les attentats qui ont eu lieu à Paris ont renforcé mon élan patriotique, le sentiment de servir la Nation.

Te verra-t-on encore sur le Tour du Poitou-Charentes fin août ?
Oui, toujours. C'est la troisième année que je suis ardoisier pour l'épreuve. J'ai toujours regretté de ne pas y participer en tant que stagiaire alors c'est toujours un réel plaisir de contribuer à l'organisation. Et puis, c'est l'occasion de retrouver d'anciens coureurs avec qui j'ai couru, c'est vraiment sympa !

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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