Vélo à moteur : Femke Van den Driessche clame son innocence

Au lendemain de la découverte d'un vélo équipé d'un moteur sur les Championnats du Monde de cyclo-cross, à Zolder (Belgique), Femke Van den Driessche, conteste les accusations de fraude technologique (lire notre récit). « Le vélo n'est pas à moi, je n'aurais jamais triché », a expliqué l'athlète belge de 19 ans à la télévision publique flamande (Sporza).

Si un engin suspect a bien été découvert et saisi par l'UCI dans son stand de dépannage pendant la course des Femmes Espoirs, Van den Driessche corrobore la version donnée samedi soir par son père aux médias et affirme qu'il s'agit d'une confusion. Selon elle, ce vélo lui avait initialement appartenu puis avait été vendu à un ami qui s'entraînait habituellement avec elle ou un de ses frères à l'entraînement.

« Cet ami a reconnu le parcours [des Championnats du Monde] avec le vélo et il l'a déposé parmi ceux avec lesquels je roule, a-t-elle déclaré ce dimanche matin depuis son domicile d'Alost. Un des mécaniciens, pensant qu'il s'agissait d'un de mes vélos, l'a nettoyé et l'a emporté [jusqu'au stand]. »

« J'ESPERE UNE SECONDE CHANCE »

Femke Van den Driessche est sous le coup d'une enquête de l'UCI, qui cherche à déterminer sa responsabilité. Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à six mois de suspension minimum et une amende de 18000 à 180000€.

La Championne d'Europe en 2015 insiste sur son innocence, soulignant : « Si j'avais roulé avec un tel vélo, j'aurais réalisé une saison plus constante ».

Alors que le sélectionneur national, Rudy De Bie, a annoncé samedi soir la fin de leur collaboration, Van den Driessche regrette : « Dommage qu'il me blâme directement. Je n'ai pas eu le temps de lui parler ». Elle reconnaît toutefois que « pour le moment, [elle n'a] plus envie de faire des cross ».

Sur son avenir sportif, elle se montre assez pessimiste, alors que son équipe, Kleur Op Maat CT, a annoncé sa mise à l'écart le temps que toute la lumière soit faite sur cette affaire. « Je pense que ma carrière est terminée, dit-elle. Mais j'espère avoir une seconde chance ». Femke Van den Driessche termine sa déclaration publique en précisant qu'elle n'a « pas peur de toute l'enquête » en cours.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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