Victor Koretzky : « Tout faire de manière réfléchie »

Victor Koretzky est l'un des meilleurs Espoirs français en cyclo-cross. 3e du Championnat de France en janvier dernier, il vient de se classer 2e de la Coupe de France de cyclo-cross à Quelneuc (Morbihan). Mais l'Héraultais, âgé de 21 ans, reste avant tout un spécialiste de VTT. Pour DirectVelo.com, il fait le point sur son hiver.

DirectVelo.com : Avec quelles ambitions avais-tu attaqué la saison de cyclo-cross ?
Victor Koretzky : C'est mon dernier hiver dans la catégorie Espoirs. J'ai donc vraiment envie de bien faire. Je n'ai jamais préparé à fond le cyclo-cross. J'ai toujours alterné des sorties sur le vélo et de la PPG (Préparation Physique Générale, NDLR). Cet hiver, je vais peut-être faire un peu plus de vélo. Mais il est impossible de faire les deux saisons à fond. Ça fait du bien l'hiver de voir ses proches. En tout cas, je prends plaisir à rouler en cyclo-cross. Il y a toujours du nouveau matériel, ça a beaucoup évolué en quelques années. C'est intéressant. Puis ça me permet de faire des "réglages" même si c'est différent du VTT. Si tu ne cours pas entre le Roc d'Azur et début avril, ça fait quand même beaucoup.

Avec du recul, que penses-tu de ta saison 2015 de VTT ?
J'étais un peu déçu de ma place 2e au Championnat du Monde. Je suis à deux secondes du vainqueur (le Néo-Zélandais Anton Cooper, NDLR), c'est toujours rageant. Je me suis bien rattrapé au Roc d'Azur, j'ai gagné une manche de la Coupe du Monde... J'ai été vice-Champion du Monde, vice-Champion de France et Champion du Monde de relais. Le bilan est donc bon. J'ai aussi réussi à régler des soucis que j'avais en début de saison, notamment des problèmes de santé. Il n'y a pas de secret pour avoir des résultats à haut-niveau. Il faut être rigoureux et faire le moins d'écart possible. Et quand c'est le cas, ça fonctionne bien.

RIO 2016, L'OBJECTIF

Tu vises désormais une sélection pour les JO de Rio 2016...
Pour espérer participer au Jeux Olympiques, comme je serai toujours Espoir, je suis obligé de me surclasser pour essayer de répondre aux critères. Ça va être compliqué car il y a un gros niveau. Il y aura trois places pour la France. Julien (Absalon) en a une. Après, ce n'est pas officiel mais si on suit les classements, nous avons Stéphane Tempier et Maxime Marotte. Puis il y a aussi Jordan Sarrou et Hugo Drechou. Comme eux, j'aimerais trop y aller ! Certains pensent peut-être que c'est prétentieux de ma part, mais j'ai envie de montrer sur le vélo que je peux prétendre à une sélection. Je vais faire les courses du mieux possible et on verra bien...

En pleine saison de cyclo-cross, tu penses déjà à Rio ?
J'y pense déjà, oui bien sûr. Dès maintenant, je dois tout faire de manière réfléchie. Par exemple, je ne peux pas aller faire des cyclo-cross sur un coup de tête. Si je fais toutes les courses et tous les stages, je serais rapidement cramé. Il faut être méticuleux, bien choisir ses pics de forme. Je vais voir avec mon entraîneur pour faire ce qu'il pense être le mieux. On avancera avec ça pour savoir si je vais par exemple jusqu'au Mondial de cyclo-cross. Je n'y étais pas allé l'an passé.

Ce week-end, tu ne seras pas à Coxyde, pour la Coupe du Monde de cyclo-cross...
Je suis en stage depuis lundi, à Saint-Quentin-en-Yvelines, avec l'Equipe de France de VTT. De vendredi à lundi, je serai en stage de cohésion, à Marrakech (Maroc), avec mon équipe de VTT. En fait, je devais aller à la Mézière, dimanche, mais je ne pourrai donc pas. C'est mon frère (Clément) qui prend ma place.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com

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