Et si 2015 était l’année de Benjamin Giraud ? Souvent placé mais jamais gagnant sur les routes françaises depuis son passage chez les professionnels il y a quatre ans – il totalise tout de même cinq succès en Asie – le coureur marseillais compte bien se servir de cette nouvelle saison comme "d’un tremplin" pour viser plus haut à l’avenir. "Je tourne autour depuis trois-quatre ans. Maintenant, je veux vraiment en claquer une belle, en espérant aussi gravir l’échelon supérieur".

« IL FAUDRA QUE JE SOIS A LA HAUTEUR »

Le pensionnaire de la Team Marseille 13-KTM, qui entame sa cinquième saison dans la formation de Frédéric Rostaing, attend donc beaucoup de l’année à venir. "Je viens d’avoir 29 ans. Je dois avouer que 2015 est une année charnière pour moi. J’aimerais pouvoir intégrer une équipe de première ou deuxième division l’année prochaine. Voir notre équipe monter en Continental Pro est également une possibilité. Dans tous les cas, je veux évoluer", développe l’ancien coureur de l’AVC Aix-en-Provence pour DirectVelo.com. Pour cela, il s’est donné les moyens de réussir durant la trêve hivernale. "J’ai énormément bossé cet hiver, sur le sprint notamment. Je voulais renforcer mon point fort".

Benjamin Giraud le sait, en 2015, il sera surement emmené à assumer encore plus de responsabilités au sprint, suite au départ de Justin Jules de l’équipe marseillaise. "Sur le papier, c’est un peu comme ça que Frédéric Rostaing - le manager général - m’a présenté les choses. Je serai le sprinter de l’équipe. Maintenant, il faudra que je sois à la hauteur".

"Notre groupe a été renforcé avec les arrivées d’Alexandre (Blain) et Ignatas (Konovalovas). Et il ne faut pas oublier Evaldas (Siskevicius) qui sera toujours là pour m’épauler". De quoi établir un train pour les sprints tout au long de la saison ? "On l’espère ! L’an passé, il nous manquait de la force dans le final des courses. J’étais trop souvent esseulé. Ce sera différent cette saison".

« CONTRUIRE QUELQUE CHOSE DE COHERENT »

Le train de la Team Marseille 13-KTM semble bien défini. Ignatas Konovalovas devra faire parler toutes ses qualités de rouleur dans les derniers kilomètres. "Normalement, sur certaines courses il sera là pour soulager un maximum le travail d’Alexandre et d’Evaldas, pour qu’ils puissent me déposer le plus près possible de la ligne d’arrivée". Un train qui a d’ailleurs été travaillé à l’entraînement cet hiver. "C’est le schéma type, un système que l’on a mis en place. Nous allons essayer de construire quelque chose de cohérent. Mais il est certain qu’Alex ou « Siske » auront leur carte à jouer sur plusieurs courses ainsi que les jours où je me sentirai moins bien. Je suis prêt à travailler pour ces deux coureurs qui, en plus, sont des amis".

L’idéal serait de débloquer le compteur dès le début de saison, durant une période d’épreuves qu’il affectionne, sur ses routes du sud-est de la France. Suite à une rentrée sur la GP La Marseillaise, Benjamin Giraud se rendra sur l’Etoile de Bessèges, où il totalise cinq Top 10 d’étape sur les deux dernières éditions. "Cette année, les plus gros sprinters français comme Coquard, Démare ou Bouhanni ne seront pas là à Bessèges. Degenkolb, présent l’an passé, non plus. Cela promet des sprints très ouverts. C’est intéressant pour moi", conclut-il.

Crédit photo : www.teammarseille13.com