Aurélien Daniel sur un toboggan à Tobago

Il y a quelques jours, Aurélien Daniel a remporté la 2e étape de la Tobago International Cycling Classic en profitant de la dernière descente. Trois jours plus tard, il s'est classé 7e du Tour de Tobago (1.2). Le coureur d'Hennebont Cyclisme n'était pas seul dans l'île des Caraïbes proche du Vénézuela. Son équipier Thibault Jeannès et son frère Matthieu Jeannès (Leucémie Espoir Cclisme) -4e et 13e de la Classique- l'accompagnaient dans l'équipe PSL/Well Services Petroleum.
Aurélien Daniel revient pour DirectVelo.com sur son périple qui a commencé par une bouffée de chaleur à la descente de l'avion. "Tu ressens la chaleur humide comme si tu rentrais dans un sauna ! Heureusement que j'avais quelques jours pour m'adapter avant la première course."

DirectVelo.com : Comment t'es tu retrouvé à courir sur l'île de Tobago ?
Aurélien Daniel : C'est grâce à Thibault Jeannès que j'ai pu participer au Tour de Tobago. Thibault a couru cette épreuve l'an passé. On lui a demandé s'il voulait revenir cette année et s'il connaissait un autre coureur intéressé. Il me l'a proposé et j'ai dit oui. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'aller courir dans les îles caraïbes.

« THIBAULT JEANNES S'EST OCCUPE DE TOUT »

Comment avez-vous trouvé une équipe là-bas ?
Thibault s'est occupé de tout pour me mettre en relation avec les personnes qui s'occupait de l'équipe. Je suis arrivé cinq jours avant le début des épreuves et j'ai, ensuite, retrouvé Thibault et son frère Matthieu avec l'ensemble du staff et d'autres coureurs de l'équipe.
C'était très intéressant car nous étions tous de nationalités différentes : Il y avait donc trois Français, trois Hollandais, un Danois, un Américain, deux Colombiens et des coureurs locaux.

Quel niveau avez-vous rencontré là-bas ?
C'était très varié entre les compétiteurs locaux et les étrangers. Il y avait les Américains ou les Hollandais qui roulaient très vite sur les critériums, notamment Yondi Schmidt, le Champion des Pays Bas amateurs. Sur les étapes plus accidentées du Tour de Tobago, les Colombiens étaient intenables dans les ascensions.

« UN DES PARCOURS LES PLUS DURS »

Justement, comment était le relief des courses ?
Sur la course par étapes sur 4 épreuves, il y avait seulement la 2e étape à être très dure avec beaucoup de dénivelé. Les 3 autres étapes étaient beaucoup plus plates. Il y avait notamment 2 critériums en ville.
En revanche sur le Tour de Tobago (1.2) sur les 120 km de course, nous avons eu pas moins de 2800 mètres de dénivelé positif (NDLR : la moyenne du vainqueur est de 32,4 km/h). Sûrement un des parcours les plus durs que j'ai affrontés sur route.

Est-ce que les courses attiraient du public ?
Sur les critériums, oui il y avait du monde sur le bord du circuit. Sur les étapes où on partait dans les montagnes ou sur le Tour de Tobago, où nous faisions le tour de l'île, les spectateurs étaient rares.

« LA DERNIERE DESCENTE A FOND »

Tu gagnes la 2e étape de la Tobago Classic. Comment fais-tu la décision ?
Jusqu'à la mi-course, je me suis accroché au groupe de tête. Il y avait des attaques tout le temps, c'était très difficile car nous étions dans un faux rythme. J'ai remarqué que dans la dernière descente du circuit, sinueuse et technique, je gagnais du temps sur les autres concurrents. J'ai donc attendu la dernière côte pour attaquer et faire la dernière descente à fond jusqu'à l'arrivée.

C'était aussi ta dernière course sur route pour Hennebont Cyclisme...
Après trois saisons passées au sein du club d'Hennebont Cyclisme, je vais porter la saison prochaine les couleurs du Team Pays de Dinan. Je tiens d'ailleurs à remercier tous les encadrants du club avec qui j'ai passé de très belles années, en particulier Cédric Le Ny qui m'a permis de concilier mes trois disciplines (route, cyclo-cross et VTT) comme je le souhaitais.

Crédit photo : www.trinbagowheelers.com - Remerciements à Jeffrey Charles
 

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