Anthony Maldonado attend toujours son heure

Neuvième du Trophée des Champions (Coupe de France DN1) ce week-end, Anthony Maldonado n’est pas passé loin d’un dixième podium cette saison, mais c’était sans compter sur l’Allemand Nico Denz (Chambéry CF) et ses compagnons d’échappée. "Il restait encore six coureurs devant et on n’a pas pu rentrer. Faire le sprint alors que l’on rattrapait des anciens fuyards qui avaient été lâchés de l’avant, c’était un peu le bordel. Dans le dernier kilomètre, j’ai perdu la roue de Renaud (Pioline). J’ai essayé de remonter jusqu’aux 300m, mais j’ai sans doute lancé mon sprint trop tôt. Au final, je me suis fait devancer par Benoit Sinner et Jérémy Lecroq, mais de toute façon je n’étais pas dans un grand jour", analyse le coureur de l’AVC Aix-en-Provence.

« J'ETAIS TRES CONFIANT AVANT LE CHAMPIONNAT DE FRANCE »

Ce n’est pas la première fois qu’Anthony Maldonado passe à côté d’une grosse victoire cette saison. Au mois de juin déjà, il avait pris la 3e place d’une étape du Tour d’Eure-et-Loir, là encore en Coupe de France DN1. "L’arrivée était assez difficile. Je n’étais pas bien placé dans le final. Quand tu lances un sprint avec deux longueurs de retard sur un mec comme Benoit Sinner, ce n’est pas facile de le remonter. (Il avait été devancé par Lorenzo Manzin et Benoit Sinner, NDLR). Mais je sais que je peux le battre. Cela dépend simplement des jours, et de la forme de chacun. Après, c’est clair qu’il va très vite et qu’il gagne souvent sur les gros rendez-vous." En ce début d’été, Anthony Maldonado misait également beaucoup sur le Championnat de France, mais une panne de jambes l'a privé d'un bon résultat le Jour-J. "Je n’étais vraiment pas bien ce jour-là. Je n’ai pas du tout compris ce qu’il m’arrivait car la veille, je me sentais au top. Physiquement et psychologiquement, je ne m’étais jamais présenté sur un Championnat de France aussi bien. J’étais d’ailleurs très confiant. Je m’étais bien renseigné sur le parcours, la course… j’avais vraiment bien travaillé cet évènement. Il n’y avait aucune raison que ça ne marche pas. Mais j’ai été arrêté net", explique l’actuel 11e du Challenge DirectVelo, qui disputera A Travers le Pays Montmorillonnais ce mardi, après "s’être reposé"  lundi en faisant l’impasse sur la troisième manche du Challenge d’Or-DirectVelo.

« J'ESPERAIS AVOIR QUELQUE CHOSE »

Très régulier depuis le début de saison - avec notamment quatre succès parmi lesquels le Circuit des 4 Cantons (Elite Nationale) – Anthony Maldonado pouvait légitimement espérer décrocher un stage dans une équipe professionnelle cet été. Mais il n’en a rien été pour le Provençal. "J’espérais avoir quelque chose, c’est sûr. Mais il faut relativiser. Je ne suis plus Espoirs, donc déjà, je ne pouvais pas être stagiaire dans une équipe Continentale. Il ne restait que les plus grosses équipes. Et puis être stagiaire, ça ne veut rien dire ! On peut ne pas être stagiaire et quand même passer professionnel à la fin de l’année". Alors, qu’a-t-il manqué à Anthony Maldonado pour qu’on lui donne sa chance cet été ? "Sans doute une grosse victoire, une manche de Coupe de France DN1 par exemple. Mais bon, je suis régulier. Je ne vais pas forcément courir après un résultat en particulier en fin de saison. Je ne veux pas faire n’importe quoi et je vais continuer de courir comme j’ai l’habitude de le faire", explique le coureur de 23 ans.

« J'AI ENCORE UNE MARGE DE PROGRESSION »

Actif tout au long d’une saison où il cumule pour le moment 20 Top 10, Anthony Maldonado espère toujours qu’une équipe professionnelle lui donnera sa chance en 2015. "Je pense être un coureur assez rapide. Je ne passe pas trop mal les bosses. Je suis également à l’aise en descente. Et puis, je sais que j’ai encore une marge de progression, alors j’aimerais bien voir ce que ça peut donner à l’échelon supérieur". D’ici la coupure hivernale, l’Aixois aura encore de nombreuses occasions de s’affirmer comme l’un des meilleurs amateurs de la saison. "Je serai notamment au Tour Alsace. Cette course pourrait être une belle occasion de me montrer. Il y aura aussi cette dernière manche de Coupe de France, le 10 août (le Grand Prix du Viaduc, NDLR). Et puis, il y aura peut-être le Tour du Frioul. Dans tous les cas, je compte courir aux sensations en cette fin de saison. Je n’ai pas envie de me mettre encore plus de pression, à me dire que je dois en gagner une belle. Je veux me faire plaisir sur le vélo. Si le reste doit venir, alors ça viendra tout seul."

Crédit Photo : Marine Grolier

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