Le CC Etupes, de retour sur l’Essor Basque après dix ans d’absence, a commencé sa saison 2011 avec une victoire pour Thomas Bouteille. En trois manches, cinq coureurs différents du club franc-comtois sont rentrés dans le Top 10, dont Emilien Viennet qui arrive dans la catégorie espoirs. Le directeur sportif du CC Etupes, Jérôme Gannat, répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Quel bilan fais-tu à mi-chemin de l’Essor Basque ?
Jérôme Gannat : Un bilan plutôt bon. Nous avons remporté une manche, et nous avons cinq coureurs différents qui sont rentrés dans le top 10 en trois manches. On espérait avec l’entraîneur Julien Pinot que ça se passe ainsi. Nous avons fait un stage il y a quinze jours dans le Gard où nous avons bien travaillé. Nous avons pu voir que les coureurs étaient en bonne condition, et nous espérions donc être présents sur l’Essor Basque. Nous n’avons pas pris cette course comme une simple préparation mais un rendez-vous qui permet aux coureurs de progresser. Nous ne sommes pas là uniquement pour faire des kilomètres, ils ont été faits avant.

Pourquoi être revenu cette année sur l’Essor Basque ?
C’est vrai que le CC Etupes n’était plus venu depuis 2001. Nous sommes revenus pour une question pratique. Nous voulions nous servir de ces courses qui ont un relief difficile pour encore plus progresser. Je connais l’Essor Basque pour l’avoir disputé quand j’étais coureur. Je savais que les parcours plutôt exigeants correspondent aux caractéristiques de plusieurs de nos coureurs. C’est aussi un avantage d’avoir six courses en neuf jours.

Gagner dès la première course, ça change quoi ?
C’est l’idéal pour bien démarrer la saison. Nous avions fait pareil en 2008 sur les Courses au Soleil. Et puis comme je le disais, nous avons eu cinq coureurs dans les Top 10. Ils abordent la saison de manière plus décontracté. On sent que tout le monde est plus serein. On avait attendu la première victoire plus tard ces deux dernières années.

Emilien Viennet, qui arrive en élite, a terminé 5e et 2e des deux manches où il était au départ...
Ça nous rappelle Thibaut Pinot, qui était directement dans le coup en sortant des juniors. Thibaut était en 2009 au niveau dès sa première course, c’est aussi le cas d’Emilien cette année. On ne voit pas souvent des coureurs aussi rapidement dans le coup, c’est plutôt rare. Le fait qu’il n’ait pas disputé la saison de cyclo-cross lui donne de la fraîcheur pour ce début de saison.

Comment avez-vous géré les blessures de plusieurs coureurs ?
C’est compliqué car ça met trois coureurs de côté pour le début de saison. Cela nous fait commencer l’année avec un effectif réduit mais c’est comme ça. On ne va pas prendre de joker. Il faut le prendre comme si c’était la fatalité. C’est la vie, on ne va pas pleurer sur notre sort en disant qu’il nous manque trois coureurs. Deux (Anthony Buhler et Mickaël Jeannin, victimes d’une fracture de la clavicule) vont je pense énormément nous manquer. Mickaël avait bien préparé la saison, et c’est sûr qu’il va manquer pour la première manche de la Coupe de France, la Vienne Classic Espoirs, début mars. Pour Evan (Ferrand-Prévot), qui a un trait de fracture au niveau de l’omoplate, ça va être moins long mais il est quand même immobilisé.

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Thomas Bouteille, vainqueur sur l'Essor Basque /
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