Coralie Demay : « On va y arriver »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

L’équipe St-Michel-Auber 93 peut avoir des regrets. Comme la veille, la Conti francilienne n’est pas passée loin de la victoire, ce mercredi, lors de la deuxième étape du Tour féminin de l’Ardèche (2.1). Mais comme la veille, c’est l’Espagnole Sheyla Gutierrez (Movistar) qui a privé les orange-et-noir d’un premier succès UCI cette année. Avec Coralie Demay 3e et Simone Boilard 5e dans les rues de Montélimar, les filles de Charlotte Bravard confirment en tout cas qu’elles sont dans le match. Il leur reste encore cinq opportunités pour en claquer une sur l’épreuve hexagonale. DirectVelo a fait le point avec Coralie Demay à sa descente du podium protocolaire.

DirectVelo : Une fois encore, ça ne passe pas loin pour l’équipe !
Coralie Demay : Je devais emmener Simone (Boilard) mais au dernier virage, quand je devais faire mon effort, les Movistar ont fait une cassure au niveau de leur quatrième fille. J’ai dû boucher le trou moi-même et je me suis retrouvée dans la roue de Sheyla (Gutierrez). Quand elle a lancé, j’y suis allée et j’ai vu que je ne me faisais pas remonter par Simone, alors j’ai compris qu’il y avait un problème.

Et tu as donc fait ton propre sprint…
J’ai essayé de résister pour quand même faire une place mais c’est vraiment dommage car si Simone avait été dans ma roue, dans cette position… Avec sa giclette, je pense sincèrement qu’elle était en capacité d’enfin gagner. Mais bon, un sprint, ce n’est jamais facile… Tout ne s’est pas passé comme on l’espérait mais ça aurait aussi pu arriver à la Movistar. De mon côté, c’est un résultat qui me fait bizarre. Je ne suis pas forcément contente de faire 3e car j’étais là pour lancer le sprint (voir classement). Mais au moins, ça prouve que l’on est là et qu’on est toutes fortes dans l’équipe. Il nous manque la victoire pour récompenser notre saison. Il faudrait un peu plus de réussite mais on va y arriver.

« ON MÉRITE D’EN GAGNER UNE »

L’équipe peut-elle se satisfaire de ces deux podiums en deux jours, ou est-ce la déception de ne pas gagner qui prédomine ?
On sent qu’il y a la place de gagner. Ce n’est pas de la déception car on est là et on ne passe pas au travers de notre course. Mais gagner serait symbolique. Même si notre saison sera réussie avec ou sans victoire, je pense qu’on mérite d’en gagner une. Il nous reste encore cinq étapes ici et le Grand Prix d’Isbergues pour tenter de le faire. Peu importe avec quelle fille, mais ce serait super de gagner une fois pour l’ensemble du groupe et pour tout le travail qui a été réalisé cette année.

Que peux-tu espérer des étapes à venir ?
Je suis celle qui grimpe le mieux sur le papier mais je n’ai pas forcément une belle pointe de vitesse pour espérer gagner dans un petit groupe. Je n’arrive à gagner que sur les chronos ou lorsque j’arrive toute seule, en pure rouleuse. J’attends de voir comment les étapes un peu plus accidentées vont se courir. J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup d’équipes qui cherchent vraiment à faire la course. Pour que je puisse tirer mon épingle du jeu, il faut que ça bouge car si ça se joue uniquement sur la toute fin de course, à la fraîcheur, ce sera plus compliqué pour moi.    

 

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