Damien Poisson : « Une course que j’ai toujours voulu gagner »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Deux ans et un mois. C’est le temps qui s’est écoulé entre la dernière victoire de Damien Poisson à Guissény lors de la Ronde Finistérienne et son succès ce mardi à l’occasion du Grand Prix de la Ville de Fougères (voir classement). “Je courais après, j’ai obtenu beaucoup de places d’honneur. Je commençais vraiment à en avoir marre de ne pas m’imposer. En plus, Fougères est une course que j’ai toujours voulu gagner. Ça fait rêver avec tout ce public et cette arrivée en bosse sur les pavés. C’est top“, se réjouit au micro de DirectVelo le sociétaire de Dinan Sport Cycling.

« JE PENSAIS QU’IL ALLAIT ÊTRE PLUS FORT QUE MOI »

Le baroudeur de 25 ans a comme à son habitude pris les devants tôt dans la course en se retrouvant dès le premier grand tour avec huit autres coureurs. “Je me suis dit que ça allait peut-être rentrer comme souvent. Je n’y ai jamais trop cru“. 25 éléments ont opéré la jonction sur le groupe de tête à 50 kilomètres du terme. “Au moment où c’est revenu, j’en ai remis une dans la bosse pour que ça casse. Vu les conditions météo, ça aurait été trop dangereux dans les virages“.

À la suite de son accélération, un nouveau groupe de dix concurrents s’est extrait. À l’entame du dernier tour, à dix kilomètres de l’arrivée, c’est encore lui qui produit une accélération. “J’attaque à la cloche. Morne (Van Niekerk) me suit et on fait le dernier tour à deux“. Il ne se faisait guère d’illusions face au Sud-Africain de St-Michel-Auber 93. “Je pensais qu’il allait être plus fort que moi. Sur le plat, je voyais qu’il appuyait bien. Il est pro, il a de la caisse tandis que je travaille à côté. Il y a quand même un sacré écart“.

« IL FAUT PERSÉVÉRER »

Mais finalement, Damien Poisson a pris le dessus dans la côte de la Pinterie. “Dans les pourcentages les plus raides, j’ai tout mis. Je ne voulais pas qu’il vire dans ma roue. Il a tapé le casque dans la bosse. Il fallait faire attention à ne pas glisser dans le virage. J’ai pensé à tout le travail que j’effectue à l’entraînement le soir après le travail, notamment l’hiver avec les loupiottes. Vers chez moi, il y a une bosse à 18% où je fais tellement d’exercices…“

Victorieux à plusieurs reprises en 2019, il ne s’est pas découragé depuis. “Je ne suis pas quelqu’un qui a forcément de la réussite. Il y a plein de jours où j’ai eu des jambes meilleures mais ça n’a pas souri. Je finissais la course en « dep’ ». À Cherbourg, j’étais tous les jours devant mais j’étais toujours repris. Quand tout s’aligne, je gagne. Je connais mon niveau, on a des données chiffrées. Je vois que ça augmente au fur et à mesure même si je travaille à côté. Je sais que je progresse et que j’ai encore une marge. Il faut persévérer“.


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