Mathias Le Turnier : « Je n’y suis pour rien »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Mathias Le Turnier a, plusieurs fois, aperçu le bout du tunnel sans jamais véritablement pouvoir en sortir. Après différentes péripéties et galères chez Cofidis puis à Delko, il espérait se relancer au Team U Nantes Atlantique mais est en train de vivre, une fois encore, une saison bien difficile et frustrante, sans le moindre résultat notable. DirectVelo a profité de la dernière étape du Tour Poitou-Charentes (2.1), vendredi dernier, pour faire le point avec l’athlète de 27 ans.

DirectVelo : Tu n’as pas décroché le moindre bon résultat depuis le début de la saison. Que se passe-t-il ?
Mathias Le Turnier : L’année dernière, pendant six mois, j’avais été diminué par une infection intestinale. Je n’avais pas pu trop courir ni même rouler. Et cette année, j’ai repris au mois de février en sentant qu’il m’en manquait, après deux années en demi-teinte. Mais ça revenait petit à petit sur le week-end de la Classic Loire-Atlantique et de Cholet-Pays de la Loire. Je m’y sentais vraiment bien mais après Cholet, j’ai chopé une ampoule dans le pied et ça s’est infecté. Avec vingt jours sans vélo, le temps que ça guérisse… J’ai repris aux 4 Jours de Dunkerque, puis je suis tombé malade après le Tro Bro… J’étais encore malade à la Mayenne quand je suis tombé à cause de l’hélico. Je me suis abîmé l’épaule et les côtes.

« J'ESPÈRE AVOIR UN NIVEAU STABLE »

Tu enchaînes donc, encore, les galères…
J’aimerais retrouver des sensations, après avoir été gêné une longue partie de l’année par pas mal de choses. J’ai repris au Tour de l’Ain avec des sensations correctes. Mais j’ai eu la gastro entre l’Ain et la Poly, où je n’étais, du coup, pas bien… Au Limousin, je n’avais pas du tout d’énergie. C’est un petit peu revenu ici (lors du Tour Poitou-Charentes, NDLR). J’avais donc aussi eu des soucis en début de saison : des blessures, des chutes… J’espère avoir un niveau stable sur la fin de saison.

Comment te projettes-tu à moyen terme ?
Je pourrais être résigné en me disant que ça s’enchaîne. Mais tant que je n’aurai pas l’impression d’avoir pu tout donner, dans une situation idéale, je continuerai. Si toutes les conditions sont idéales et que ça ne marche pas, ce ne sera pas pareil.

« JE VOULAIS ÊTRE CAPITAINE DE ROUTE »

Que peux-tu espérer de la fin de saison ?
J’aime beaucoup le Tour du Doubs, c’est vallonné et il y a beaucoup de mouvement. Ce sera peut-être la dernière course dans mon registre dans le calendrier de l’équipe.

Tu comptais sur cette saison 2022 pour te relancer avec Nantes…
C’était le truc, avec Anthony (Ravard)… Je voulais être un capitaine de route, opérationnel tout de suite. L’année dernière, ce n’était pas évident. Je me suis retrouvé avec des blessures qui ont duré mais je n’y suis pour rien. Tout ça m’a contrarié mais il faut garder le cap et ma ligne de travail. J’aime bien cette équipe, surtout que l’ambiance est vraiment très bonne et que tout le monde bosse sérieusement mais sans se prendre au sérieux, avec la même optique. Les jeunes découvrent sans complexes. Tout le monde travaille très bien. Les directeurs sportifs, le staff, tout le monde est à l’écoute, j’aime beaucoup.      

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