Johan Le Bon : « Je courais après la forme depuis juin »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Johan Le Bon est relancé. Après sa victoire d’étape au Saint-Brieuc Agglo Tour la semaine passée, le coureur de Dinan Sport Cycling n’a pas eu le temps de perdre la forme. Ce dimanche, il s’est imposé sur le Grand Prix de Plouay, à la pédale face aux autres gros noms du cyclisme amateur. "Ça fait plaisir, c'est Plouay ! C'est une belle course, ça fait depuis juin que je courais après la forme, et là depuis une semaine ça revient donc je suis vraiment content. Mais c'est une victoire comme les autres, même s’il y a du monde et que c'est une belle classique. Je ne l'ai couru que deux fois donc je n'avais pas forcément eu la chance de jouer la gagne".

Sa journée a commencé très tôt. "Ce n'était pas calculé du tout de partir tôt, il y avait une ouverture, je l'ai prise, et on verra comment ça se passe. Il y avait un bon groupe. On était un bon nombre de coureurs d'expérience, j'étais assez confiant". Le peloton a bien compris qu’il ne fallait pas jouer avec ce groupe. L’écart n’a jamais décollé, et pourtant. "Toute façon j'étais dans l'échappée, je calculais mon coup. Une fois devant c'est trop tard pour regretter, on fait avec et on calcule". Et au terme des 163 kilomètres de course, le Breton était là pour jouer la victoire dans un sprint en petit comité (voir classement).

« LES CAPACITÉS DE SPRINT NE SUFFISENT PAS »

Il a pourtant fallu s’accrocher sur le parcours exigeant tracé autour de Plouay. "On a fait toute la course devant à huit ou neuf. Jean-Louis Le Ny et Pierre Thierry sont rentrés. On a bien géré notre effort devant, mais dans le final, j'avais des crampes dans les bosses. Dans le Lézot c'était dur, et Jean-Louis a un démarrage qui est impressionnant. Dès qu'il attaque il me décolle de la roue. Je me suis accroché, j'ai réussi à revenir dans le dernier kilomètre et après c'est un sprint assez spécial". Cette arrivée justement, d’abord avec le virage en descente, puis le faux plat de la dernière ligne droite qui casse les pattes des plus téméraires. "On voit que ceux qui lancent s'écrasent, je n'avais plus rien à perdre, j'ai attendu le dernier moment, je suis parti aux 100 mètres et ça a souri".

Même s’il n’est pas réputé sprinteur, Johan Le Bon a bien joué le coup sur cette arrivée particulière. "Ici, surtout pour nous les amateurs, il faut du jus et de la fraicheur dans le sprint. Je n'en avais plus beaucoup, mais c'est aussi tactique, il faut prendre plein de choses en compte. Les capacités de sprint ne suffisent pas". Et malgré son expérience du monde professionnel, il y avait un paramètre important à gérer à Plouay. "La distance. En amateur ce n'est pas aussi long, ça dépasse rarement les 150. En plus c'est tout le temps en prise, assez difficile". Reste maintenant à terminer en beauté aux 3 Jours de Cherbourg et sur les dernières courses bretonnes du calendrier. "Mais je n'ai plus d'objectif, juste faire du vélo jusqu’à la fin de saison", sourit Johan Le Bon en guise de conclusion.

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