Marion Bunel n'avait rien à perdre

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C'est sous le maillot de la Bretagne que Marion Bunel, normande pur jus du Calvados, a décroché son premier podium dans une course UCI. Ce samedi midi, elle a décroché la 3e place du Grand Prix de Plouay Juniors Femmes (voir le classement). Si la sociétaire du VC Lisieux a été forcée de porter le maillot noir à hermines c'est en raison du maigre peloton au départ (23 partantes) de cette course internationale. Il fallait réunir dans des équipes mixtes un nombre minimum de participantes. "C'est grâce à eux que je fais ma place aujourd'hui, je les remercie".

La Junior 2 part du principe que les absentes ont toujours tort. "Même s'il n'y a pas beaucoup de filles, ça reste une course UCI. Il y a des étrangères, c'est la première fois que je fais un résultat avec elles", déclare-t-elle à DirectVelo. La 3e du Grand Prix de Chardonnay en N2 s'attendait à une arrivée groupée comme l'an dernier. "Qui dit peu nombreuses, dès qu'il y a une attaque, tout le monde suit. J'étais convaincue que ça allait arriver au sprint massif. Pendant une bonne partie de la course, je restais cachée. Mais je n'avais rien à perdre. Dans la bosse, je trouvais bizarre que ça ne roule pas fort, alors j'en ai mis une et ça a fonctionné". Elle termine en solitaire derrière les deux Anglaises arrivées en tête.

« ÇA FAIT RÊVER »

Si elle a bien débuté la saison avec la victoire de la première manche de la Route de l'Ouest, assortie du classement général final, la Normande est déçue de son Championnat de France dans la Manche. "J'avais à cœur de marcher au Championnat de France, je me suis un peu loupée (15e de la course en ligne, 23e du contre-la-montre, NDLR). Mais j'ai rempli des objectifs que je ne m'étais même pas donné en début d'année, comme ma sélection en équipe de France (à l'Alpes Grésivaudan Classic, NDLR)".

Celle qui est issue d'une famille de vélo (lire ici) aimerait être la première de la dynastie à passer pro. "On voit des portes s'ouvrir actuellement. On voit des filles avec qui on court passer pro, on se dit que c'est possible. Aujourd'hui, je suis garée sur le même parking que les grandes équipes professionnelles, ça fait rêver, tu vois ton idole à côté, Elisa Longo-Borghini... j'espère pouvoir la croiser après l'arrivée". Alors est-ce que la leader de Trek-Segafredo fera aussi bien que son admiratrice cet après-midi ?

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