Stefan Küng : « Ça fait du bien »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Stefan Küng a pris une forme de revanche. Certes, une maigre consolation compte tenu de la frustration et l’enjeu du dernier Championnat d’Europe, mais cette fois, le coureur de la Groupama-FDJ s’est imposé dans son exercice de prédilection, sur le contre-la-montre du Tour Poitou-Charentes (voir classement). "C'était l'objectif. Je suis passé proche au Championnat d'Europe, je voulais gagner, je ne l'avais pas encore fait cette année. Ça fait du bien. Je me sentais bien et ça me met en confiance pour la suite de la saison", synthétise-il à l’arrivée à Vivonne.

Le Suisse avait vécu un petit coup dur à Munich. Battu pour une petite seconde par son compatriote Stefan Bissegger, la pilule a eu du mal à passer. "On veut toujours gagner, surtout quand on passe si proche. J'aurais préféré gagner ici avec le maillot de Champion d'Europe, mais on ne peut pas toujours gagner. Là ça fait du bien, et je vais pouvoir me concentrer sur le Championnat du Monde. Ça me met en confiance". S’il passe la journée de vendredi sans encombre, Stefan Küng s’offrira le classement général de l’épreuve de Classe 1. "J'ai une bonne équipe, on a vu les autres jours qu'on était présents quand ça attaquait dans les bosses etc".

« J’AI GALÉRÉ »

Le travail en vue du général avait déjà commencé sur les étapes précédentes. "Je n'ai pas peur du parcours, j'ai déjà pris quelques bonifs dans les sprints intermédiaires en plus pour marquer le terrain et répondre présent. On va rester concentré pour arriver au bout". Ces bonifications n’étaient finalement pas si nécessaires étant donné l’avance qu’il a prise sur la concurrence sur ce contre-la-montre. "C'était un beau chrono, avec une première partie un peu plus technique et quelques faux plats montants. Puis après c'était vraiment taillé pour mes qualités. Je savais que c'était un chrono où il fallait de la force jusqu'à la fin".

Et même s’il accusait un léger retard (deux secondes) au temps intermédiaire, le 3e de Paris-Roubaix n’a pas paniqué. "Je suis resté à mon rythme, je ne me suis pas laissé perturber par les temps intermédiaires et ça a fait la différence". Voilà sa saison lancée en cette fin de mois d’août. Lui qui sort, outre le Championnat d’Europe, d’un Tour de France qui l’a laissé sur sa faim. "J'ai vécu un Tour de France compliqué, j'ai pu tenir mon rôle d'équipier mais sinon j'ai galéré, admet celui qui avait pourtant pris la 4e place à Saint-Étienne. J'ai eu le covid juste avant le Tour, donc là ça fait plaisir de retrouver un très bon niveau. Galérer au Tour me permet peut-être d'avoir cette faim jusqu'à la fin de saison pour bien terminer". Et c’est bien parti.

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