Andrea Mifsud : « Il me l’a fait à l’envers »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Le grimpeur Andrea Mifsud a passé la journée à l’avant, mercredi, sur les routes toutes plates - ou presque - du Tour Poitou-Charentes (2.1). En recherche de sensations après un été compliqué, le sociétaire du Team Nice Métropole-Côte d’Azur est revenu sur cette étape et ses sensations actuelles auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Qu’est-ce qu’un coureur de ton profil a été faire dans une telle "galère", une échappée à deux sur une étape promise aux sprinteurs ?
Andrea Mifsud : (Sourire). J’avais quand même un petit espoir. Sur le papier, c’était supposé être la journée la plus difficile mais je me suis vite rendu compte que ce n’est que des sprints ici… Je me suis retrouvé avec un coureur puissant et même en essayant de le surprendre dans les GPM, c’était compliqué. C’était des sprints, pas vraiment des grimpeurs…

« JE SUIS UN HOMME DE PAROLE »

Tu as passé la journée avec Fredrik Dversnes mais pendant un temps, Léo Danès était en contre-attaque…
On a continué sur le même rythme. Soit il rentrait, soit on continuait notre bonhomme de chemin sans lui. On s’est donc retrouvés à deux tout le long de la journée. On avait vent de face toute la journée alors on savait que ce serait compliqué. On a essayé de bien s’entendre. Il était convenu que je fasse les grimpeurs et lui les sprints, mais il me l’a fait à l’envers dès la première fois. Je suis un homme de parole, il n’a pas respecté la sienne mais malheureusement c’est comme ça, c’est le sport. Mais c’est pour ça que sur les derniers kilomètres, je n’ai plus roulé et que j’ai eu la consigne de le laisser faire le travail. On a quand même pris du plaisir à rouler tous les deux à l’avant. C’est une journée référence pour la fin de saison.

Il faisait très chaud sur les routes poitevines ce mercredi…
Il a fait beau mais j’y suis habitué. En juillet, on s’est entraîné à plus de 40°C alors je suis acclimaté dans le sud. Mais c’est vrai que ces deux dernières semaines, il ne faisait pas super chaud, notamment au Limousin. Il a fallu se ré-acclimater.

« UNE JOURNÉE QUI VA ME SERVIR »

Les courses qui te correspondent le mieux, sur le papier, sont passées. Qu’espères-tu de la fin de saison désormais ?
Il y a encore des courses qui me correspondent. J’ai eu une période compliquée après le Championnat de France. J’ai chopé la Covid. J’ai mis trois semaines avant de revoir la lumière puis j’ai fait une bronchite après ça. J’ai abandonné sur le Tour de l’Ain à cause de ça, j’avais beaucoup de mal à ventiler. J’avais un débit anormal, c’était dû au Covid. Je commence à reprendre des sensations et je suis donc content d’avoir passé la journée à l’avant. C’est une journée qui va me servir pour la fin de saison.

C’est donc aussi pour ça que tu avais abandonné lors de la Maurienne Classic, où l’on pouvait t’imaginer ambitieux ?
J’avais mis ça sur le compte de la reprise mais après deux heures de course, je n’arrivais plus à ventiler. Comme c’était ma reprise, je me suis dit que ça allait revenir mais au Tour de l’Ain, c’était dix fois pire. Ça commence à peine à aller mieux. Et maintenant j’espère être sur une progression constante jusqu’à la fin de la saison.

 

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