L’hiver dernier, Kévin Besson était l’invité surprise du recrutement de Nice Métropole Côte d’Azur. Parmi les onze coureurs engagés pendant l’intersaison par la nouvelle équipe Continentale française, il était le seul à ne pas avoir de lien avec la Côte d’Azur. S’il pouvait espérer quelques accessits après avoir été l’un des meilleurs amateurs français, le Lotois de 30 ans a eu bien du mal à trouver sa place dans le peloton pro. “Ça a été difficile de s’adapter, reconnaît-il au micro de DirectVelo. J’ai été malade en début de saison, avec des gastros, des bronchites… Au moment où les autres prenaient de la caisse, de mon côté j’étais à l’arrêt.”.

L’ancien coureur de l’Occitane CF s’est posé des questions. “Je me suis même demandé si je ne devais pas arrêter le vélo”. Sur certaines courses,  il était l’un des premiers coureurs à ne pas pouvoir suivre le rythme du peloton “En Amateurs, je n’étais pratiquement jamais lâché. Ce n’était pas facile à vivre. Quand on se fait taper dessus comme ça, on se demande si ça va durer toute l’année”. Mi-juin, il a commencé à retrouver des couleurs sur la Route d’Occitanie (2.1). “J’ai vu que je réussissais à être là dans le final, même si ce sont des accessits. C’est rassurant. En enchaînant les courses, sur la durée et en prenant de la force, il y a peut-être moyen de faire quelque chose”. Faute de course en juillet, il n’a pas pu monter en puissance. “Maintenant, je compte sur les prochaines semaines pour essayer de me rattraper. Je vais essayer d’y croire jusqu’à la fin de saison”.

« MARCHER » AU TOUR DU LIMOUSIN

La semaine passée, Kévin Besson a pris la 17e place de la première étape du Tour de l’Ain soit sa meilleure place depuis son arrivée chez les professionnels. “Je sens que ça va mieux, même si la course était un poil dure pour moi”, confiait-il jeudi dernier, au départ de la dernière journée du Tour de l’Ain, avec le regard déjà tourné vers le Tour du Limousin. L’épreuve qui débute ce mardi correspond parfaitement à ses qualités de puncheur. Pendant quatre jours, il ne sera pas très loin de la maison. “Il y a une étape à une heure de chez moi, je suis presque plus près de là-bas que des étapes de la Route d’Occitanie. Ce sont les deux courses que je voulais absolument faire. Personnellement, c’est là où je voulais marcher. Il y aura de belles courses d’un jour pour moi en fin de saison mais le Limousin, c'est quand même la course où il faudrait marcher”.

Son avenir chez les professionnels pourrait en dépendre. À ce jour, il n’a aucune certitude sur la suite. "On n'en a pas encore discuté avec l’équipe mais honnêtement, mes résultats ne sont pas exceptionnels pour l’instant. J’attends mieux. Si c’est pour refaire comme en début de saison, ça ne sert pas à grand-chose. Mais si je vois que j’arrive à avoir le niveau, j’espère être conservé”.