Rayan Boulahoite : « La médaille était envisageable »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Le sprint ne lui aura pas permis de monter sur le podium. Malgré son gabarit adapté à cet exercice, grand et costaud, le coureur de l’Ile-de-France n’a pas pu profiter de sa bonne saison de J2 pour mettre la cerise sur le gâteau, à Saint-Martin-de-Landelles (voir classement). Mais l’habituel sociétaire d’Argenteuil Val de Seine était loin d’être dépité. Avec ses proches, souriant, Rayan Boulahoite revient avec DirectVelo sur sa journée, avec beaucoup de hauteur et de philosophie, et ce cap qu’il a franchi en 2022. 

DirectVelo : Comment accueilles-tu cette cinquième place ?
Rayan Boulahoite : Je suis un peu déçu. Je me fais serrer dans le sprint et je perds de l’élan. C’est une place honorable même si j’étais venu pour mieux. Ça reste un bon résultat au vu du scénario de la course, j’étais piégé à deux tours de l’arrivée et j’ai réussi à rentrer, donc finir 5e est une source de satisfaction. C’est surtout mon meilleur résultat sur un Championnat de France, donc je peux m’en satisfaire.

Comment s’organisait la collaboration dans ce groupe de contre ?
On était beaucoup dans le groupe et il y avait certains favoris, donc on s’est un peu enterrés. On a eu quelques attaques en facteur en haut de la Pigeonnière et ça a permis de détacher un nouveau groupe. Derrière, on a pu faire la jonction à un tour de l’arrivée puis j’ai réussi à m’accrocher dans les roues pour aller jouer le sprint. 

« NORMALEMENT J’AI DU MAL AVEC AUTANT DE BOSSES »

Même piégé, tu y as toujours cru ?
Oui, tout est possible sur un Championnat de France. Je savais que ce serait difficile pour ceux de devant, qu’ils finiraient par se regarder. Par chance, ça a été le cas et ça nous a permis de rentrer pour aller disputer le sprint.

Comment s’est passé le final ?
On a lancé le sprint assez tard en raison de la montée mais aussi de la fatigue. Je me suis fait un peu serrer à gauche et j'ai perdu de l’élan mais je ne suis pas trop déçu, ce sont les aléas du sprint. Au final, je fais 5 même si je pense que la médaille était envisageable.

Au premier abord, on aurait pu penser que ton gabarit ne te favorise pas sur ce terrain accidenté. Ce parcours te convenait-il quand même ?
C’est vrai que normalement j’ai du mal avec autant de bosses, mais je me suis préparé durement pour cette course. J’avais beaucoup d’envie et d’ambition avant la course, c’est pourquoi je me suis accroché jusqu’au bout et j’y ai cru. J’ai progressé dans l’envie. De toute façon, en venant sur un Championnat de France, il faut être très motivé et aller chercher le meilleur résultat possible. On vise toujours la victoire mais 5e, ça reste une place correcte.

« J’ESSAIE DE PESER LE POUR ET LE CONTRE »

Quelles sont tes ambitions pour les semaines à venir ? Il y a un Mondial en Australie, où le parcours peut convenir à quelqu’un avec une bonne pointe de vitesse…
Pourquoi pas, effectivement. Mais il y a un très haut niveau en France, les places sont chères. On verra le choix du sélectionneur et si j’ai la chance de participer à ce Championnat du Monde. Avant, je vais participer au Grand Prix de Plouay dans une semaine. L’objectif maintenant va être de prendre beaucoup de plaisir et de bien terminer cette belle saison.  

Comment te projettes-tu sur l’an prochain ?
J’ai eu des contacts qui me permettent d’être assez serein pour l’avenir. J’essaie de peser le pour et le contre pour chaque équipe mais il sera temps de prendre une décision dans les jours à venir. Ce sera plutôt de la N1, je pense que c’est le meilleur choix pour poursuivre une progression linéaire. D’abord je veux profiter de ma fin de saison. Les années Juniors sont les plus belles, alors autant en profiter.  

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