Aurélien KAYSER

Grand Est

Médaillé d'argent

« Au début je ne me sentais pas spécialement bien. Je suis parti sur cette course en me disant que peu importe les jambes que j’aurai, je ferai tout pour gagner ou que l’équipe gagne. C’est ça le plus important. Et je suis parti comme ça derrière, ça permettait à mes équipiers de s’économiser. Puis je vois qu’un groupe revient très fort. J’ai réussi à m’accrocher, à récupérer mais j’ai quand même tenté tout au long de la course parce que je savais qu’au sprint ce n’était pas forcément pour moi. J’y suis allé aux tripes sur la fin et j’ai réussi à aller chercher la deuxième place. C’est une belle récompense mais c’est clair que j’aurais préféré le titre.

C’est forcément quelque chose de grand, pour moi c’est la course la plus importante de la saison en Cadet, il n’y a rien de plus important que de porter le maillot tricolore. Mais une médaille d’argent ça récompense ma saison, où j’ai connu des bas. J’ai connu de nombreuses chutes, ça a impacté tout mon début de saison. J’ai mis beaucoup de temps à revenir, j’ai dû couper plus d’une semaine et demi en plein milieu de la saison. J’avais une entorse au poignet, ça m'empêchait de rouler et j’avais des hématomes aussi, je n’arrivais pas à lever la jambe. J’ai retrouvé mon niveau mi-juillet et j’ai tout misé sur ce mois d'août qui était le plus important pour moi.

Chez nous, on a surtout un gros collectif que ce soit avec le Bas-Rhin ou le Grand-Est, il y a une très belle ambiance, on n'a pas les meilleurs coureurs comme les Pays de la Loire mais c’est la bonne ambiance qui nous permet d’avoir de bons résultats. Je savais que Baptiste Grégoire et Paul Seixas étaient costauds dans les bosses, ça se voyait. Johan Chardon, je le savais plus rapide au sprint, c’est pour ça que je me suis mis dans sa roue sur la fin. Vincent Lebon, je ne le connaissais pas mais il était fort aussi. »

A. KAYSER

Vincent LEBON

Réunion

Médaillé de bronze

« Je n’aurais jamais pensé faire un podium  donc c'est comme une victoire. Quand j’ai vu qu’on était à cinq dans l’échappée, j’ai vu que dans le sprint j’étais troisième et c’est juste incroyable, c’est mieux qu’une victoire pour moi. Le petit plateau est tombé dans la vallée, j’ai déchaussé. Ça m’a vraiment fait peur mais j’ai réussi à rentrer donc c’est bon. C’était tout au mental, j’avais la rage pour revenir. Ne pas finir dans le peloton m'aurait dégouté donc c’était vraiment à la rage, j’ai tout donné. 

Je ne connaissais pas du tout les coureurs avec moi, je connaissais juste Paul Seixas, le Champion de France. Ils m’ont bien fait mal. Tout le monde était costaud. Quand on est sorti, j’ai vu que le peloton était cassé, je me suis dit que c’était bon et on y va.

J’avais déjà prévu d’arrêter le VTT au niveau national. Ça confirme que le choix a été bon. Je suis dans le Team Culture Vélo Look Racing Team U19. Dès demain matin, je rejoins le Team. Je ne connais pas les courses que je vais faire, je vais découvrir dans un premier temps, m’installer et m’intégrer au groupe. Je vais vivre à L’Isle Jourdain, à Toulouse, dans la maison des coureurs du Team.

J’ai commencé le vélo à partir d’une sortie de VTT entre cousins. On m’a dit "viens t’inquiète c’est facile". Ils m’ont ramené dans un col de 10 km avec 10% de moyenne (rires). J’ai fait tout le col à pied, malgré tout j’ai aimé ça. Maintenant, ça fait quatre ans que je fais du vélo, quasiment tous les jours. C’est ma troisième course en métropole. C’est à 11h d’avion donc c’est compliqué de venir, les billets coûtent cher. Maintenant, ça va être plus facile. Depuis quelques mois, je voulais faire la Poly Cadet, mais c’était trop serré dans le timing.

Au printemps, la Pévèle était une course qui me tenait à cœur, j’aime bien les pavés. J’avais fait le déplacement une semaine et je suis rentré. J’ai fait Montpinchon, la semaine dernière. C’est incroyable parce qu'à la Réunion, on dit souvent qu’on n'a pas le niveau pour faire un podium sur une course en métropole. Mais maintenant, si. »

V. LEBON