Julien Desmarets : « C'est une sacrée étape »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Changement de décor radical pour Julien Desmarets. Actif la semaine dernière au Tour de Namur, il sera présent à partir de ce jeudi à l'Arctic Race of Norway (2.Pro) dans le cadre de son stage au sein de la ProTeam Bingoal-Pauwels Sauces-WB. Le coureur de 22 ans fait le point avec DirectVelo sur cette opportunité.

DirectVelo : Comment s'est passé ton Tour de Namur ?
Julien Desmarets : Au début, ça allait très bien. Le troisième jour, lors des bordures, j'ai fait une erreur. L'allure n'était pas rapide alors je suis descendu aux voitures. Je me suis fait endormir. J'ai bataillé fort pour rentrer, mais je suis revenu trop tard, le premier groupe était parti. C'est là que je vois que je manque encore d'expérience. C'est bête de ma part, c'est là que j'apprends. Je ne cours quasiment que des kermesses. Ici, sur un parcours vallonné, c'est une autre manière de rouler.

« J'AI UNE BONNE ENDURANCE DE BASE  »

Jeudi, tu débutes ton stage chez Bingoal-Pauwels Sauces-WB à l'Arctic Race of Norway. Comment abordes-tu mentalement tes débuts sur une course pro ?
Je manquais un peu de rythme. J'étais malade deux semaines auparavant. J'étais un peu court les deux premiers jours, mais je sens que ma forme augmentait au fur et à mesure de ce Tour de Namur. Je pense que je vais entamer l'Arctic Race of Norway avec une meilleure forme de base. Ça me sera nécessaire, car rouler l'Arctic Race sera un tout autre monde avec les pros. La première et la troisième étape seront très costauds. C'est une sacré étape dans ma jeune carrière. 

Il faut rappeler que tu as débuté le vélo en 2020.
Au début du coronavirus, j'ai acheté un vélo. Je me suis dit que ce serait pas mal de faire de la compétition. J'ai envoyé un mail à toutes les équipes flamandes. Stageco m'a donné une chance. Je ne pouvais pas rêver mieux. Enfant, j'ai fait beaucoup de hockey sur gazon. Ado, j'ai fait deux ans de triathlon. Je m'entrainais surtout en natation. En vélo, il suffisait de tenir les roues. Donc, j'ai quand même une bonne endurance de base.

« LAURENS HUYS LEUR A PARLÉ DE MOI »

Comment as-tu tissé les contacts avec Bingoal-Pauwels Sauces-WB ?
Ça s'est surtout fait lors de la kermesse pro à Zele. Nous étions 23 sur 150 à l'arrivée. J'ai fait les 60 derniers kilomètres en échappée en compagnie de deux coureurs de Tarteletto-Isorex. Laurens Huys (ex-coureur de Bingoal-Pauwels Sauces-WB ces trois dernières années, NDLR), que je ne connais toujours pas, avait été séduit par ma manière de rouler, surtout pour un débutant comme moi, et il leur a parlé de moi. La semaine d'après, j'étais à un interclub à Beveren. J'étais de nouveau devant et j'ai également lancé le sprint pour Vince Gerits, qui a gagné la course. L'équipe Espoirs de WB était au départ, le directeur sportif est venu me voir après la course et m'a demandé si je voulais venir m'entrainer avec eux dans les Ardennes. J'ai directement sauté sur l'occasion. Ça s'est bien passé et ils m'ont engagé comme stagiaire.

Commences-tu à rêver d'un contrat pro l'an prochain ?
Ils me donnent une chance pour voir comment je tiens sur des courses plus longues à un niveau plus élevé. Ils ont conscience que je ne serai pas le coureur le plus fort en Norvège. L'an dernier, j'étais lâché tous les jours au Tour de Namur. Cette année, ça allait déjà beaucoup mieux. La saison prochaine, en continuant à m'entrainer sérieusement, je serai encore plus fort. À voir si ça m'emmène au niveau pro.

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