Au bout de plus de 3h50 d'efforts entre Sélestat et le Markstein, Juliette Labous est remontée à la 4e place du classement général (voir classement). Elle est aussi la première Française du Tour de France Femmes et ce n'est pas anecdotique pour elle. "C'est une fierté".

Pour remonter trois places au général, il a fallu escalader trois cols dans la journée, le Petit Ballon, le Platzerwasel et le Grand Ballon dans une étape écrasée par Annemiek van Vleuten. "Jusqu'au pied de la première bosse, c'était la bagarre. Un gros groupe (33 unités) était parti mais nous avions quelqu'un dedans (Pfeiffer Georgi, NDLR), donc pour nous ce n'était pas dangereux et je savais que dans la bosse ça allait exploser", raconte la leader de DSM à DirectVelo. Et pour faire exploser, les Movistar et Annemiek van Vleuten ont posé une grosse mine. "Annemiek est partie à bloc au bout d'un kilomètre et demi de montée. Et à partir de ce moment-là, c'était la guerre, il a fallu se battre jusqu'au bout". 

« ON PEUT EXPLOSER OU PRENDRE DU TEMPS »

Si Demi Vollering accompagne la lauréate du dernier Giro un moment, alors qu'Elisa Longo Borghini reste en deuxième rideau, Juliette Labous s'accroche à un troisième échelon de la course. "J'étais dans un bon groupe avec trois filles de la FDJ, Silvia Persico, Katarzyna Niewiadoma et Urska Zigart. On a bien roulé ensemble dans la vallée. On a réussi à rentrer sur (Elisa) Longo Borghini". Dans l'ascension du Grand Ballon, la Polonaise fait le ménage. "Dans la dernière montée, Kasia Niewiadoma est montée à un rythme vraiment élevé, ça a fait lâcher plusieurs filles et j'ai pu m'accrocher jusqu'au bout". Mais pour aller chercher les quatre dernières secondes de bonification sur la ligne, Juliette Labous est devancée par Cécilie Uttrup Ludwig, la Danoise ayant plus de giclette sur ce type d'arrivée.  

La Franc-Comtoise reconnaît la supériorité d'Annemiek van Vleuten. "Je me sentais bien mais nous sommes à nos places, (Annemiek) van Vleuten est juste au-dessus". En revanche, la 3e place occupée par Katarzyna Niewiadoma n'est plus qu'à 49" avant le juge de paix de la Super Planche des Belles Filles, ce dimanche. "Je vais essayer de garder ma place ou faire mieux. Il va falloir se battre, tout est encore jouable, c'est vraiment une montée très dure, la Super Planche. On peut exploser ou prendre du temps sur les autres. Il faut sentir le bon moment pour ne pas exploser car si on monte trop fort au pied, ce n'est pas possible de récupérer. Je me battrai jusqu'au sommet".