Implacable Lorena Wiebes

Crédit photo ASO / Thomas Maheux

Crédit photo ASO / Thomas Maheux

Difficile de faire mieux. Sur les huit étapes proposées cette saison pour le Tour de France féminin, seules deux étaient véritablement promises - quasi à coup sûr - aux sprinteuses : la première, sur les Champs-Elysées, et celle de ce jeudi, dans les rues de Saint-Dié-des-Vosges, dans le département du même nom. Lorena Wiebes a levé les bras en ces deux occasions. Voir la Néerlandaise l’emporter n’a rien de surprenant en soi, tant elle domine l’exercice du sprint massif depuis son arrivée chez les pros - déjà 53 succès en Élites alors qu’elle n’a que 23 ans ! -. Mais le faire avec une telle facilité et une telle maîtrise, par deux fois, reste tout de même impressionnant. Dimanche, elle n’a pas été perturbée par les pavés parisiens. Aujourd’hui, c’est l’erreur d’aiguillage d’Elisa Longo Borghini dans les ultimes instants de la course qui aurait pu la déstabiliser, lorsque l’Italienne a soudainement viré du mauvais côté de la chaussée, manquant d’embarquer avec elle la maillot jaune Marianne Vos. Mais il n’en a rien été (voir classement). “Ce n’était pas facile mais je suis vraiment contente de la façon dont je suis parvenue à mener ce sprint”.

Pour contrôler cette étape, le Team DSM a dû faire sans Charlotte Kool. La Néerlandaise, en bout de course, avait abandonné en cours de route la veille. “Elle était vraiment épuisée, elle n’avait plus rien dans les jambes. Il ne faut pas oublier que la saison ne s’arrête pas à la fin du Tour de France. Il était inutile de continuer juste pour dire de continuer, il était plus raisonnable qu’elle arrête là même si c’est une perte importante”, résumait-on au sein du staff de l’équipe, ce jeudi matin, auprès de DirectVelo. Mais sur la plus longue étape de ce Tour de France - 175 km -, Lorena Wiebes a pu compter sur un autre soutien de poids en la personne de l’Allemande Franziska Koch. “C’est elle qui a pris les commandes du peloton dès le début de l’étape et elle a maintenu l’écart entre les filles échappées et le peloton tout le long de la journée. Ce qu’elle a fait, c’est énorme et je lui dois ce succès”.

Malgré sa domination dans le sprint, Lorena Wiebes n’aime pas ramener la couverture à elle. Après avoir insisté sur le gros travail de Charlotte Kool, elle tient également à citer une autre de ses coéquipières comme une pièce maîtresse du collectif. “Juliette (Labous) marche très fort depuis le début du Tour et elle peut espérer un grand classement général. On va se battre pour elle sur les dernières étapes”. Quant au maillot vert, qu’elle porte actuellement par procuration ? “C’est toujours un objectif”. Avec 26 points de retard sur la particulièrement régulière Marianne Vos (191 points contre 217), il lui sera tout de même difficile de renverser la tendance. Toujours est-il qu’avec ces deux succès sur le Tour, Lorena Wiebes a déjà réalisé l’essentiel : atteindre son objectif de victoire(s) et prouver qu’elle est bien la patronne du sprint mondial. Au cas où certains en douteraient encore. 

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