Lotto-Soudal connaissait tout par cœur

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Entre machines à rouler, sprinteurs ou spécialistes de la piste, on se comprend chez Lotto-Soudal. Alec Segaert, Gianluca Pollefliet et Ramses De Bruyne ont remporté le célèbre prologue du Tour Alsace, disputé par équipes de trois. Et ce pour trois dixièmes devant le trio de la Groupama-FDJ Continental (voir classement). Le second cité est par la même occasion le premier leader de l’épreuve de Classe 2. "Ça fait plaisir, je visais la première et la dernière étape, celles du milieu sont trop dures pour moi car je ne suis pas grimpeur. La première est gagnée déjà, donc on verra la suite". Et les Belges ont pris l’exercice au sérieux. "On avait aujourd'hui seulement pour pratiquer un peu, on a dû faire huit fois le circuit, on a bien regardé les virages, les difficultés etc, on a bien géré et c'est pour ça qu'on gagne", se réjouit Alec Segaert.

Son coéquipier a même un compte différent tant ils ont tourné dans les rues de Sausheim. "Je pense qu'on a fait le circuit dix fois pour bien repérer les virages", s’amuse Gianluca Pollefliet. L’organisation était très claire, selon le Champion d’Europe Espoirs du contre-la-montre. "Gianluca court beaucoup sur la piste donc on savait qu'il pouvait faire un départ explosif. Après 600 mètres, il y avait une longue partie droite, j'ai fait cette portion. Ramses a fait la partie après la mi-course, et ensuite on a vu qui avait encore du jus pour finir et on était à fond. Tout s'est parfaitement passé". Malgré son passif dans l’exercice chronométré, Alec Segaert n’était pas plus fort que ses coéquipiers. "Beaucoup pensent que j'étais le moteur, mais là-dessus, avec seulement 4 km, les autres étaient aussi très forts, et même plus explosifs que moi. Après chaque virage je devais combler un petit écart, mais tout s'est très bien passé, on était tous les trois très forts".

« COURT ET INTENSE »

Les virages, justement. Et notamment le dernier, qui a décidé duquel des trois allait porter le premier maillot jaune de ce Tour Alsace. "On n'avait pas discuté, mais on devait juste sprinter au dernier virage jusqu'à la ligne, on savait que ça se jouerait à rien donc il fallait juste sprinter à fond. J'ai super bien viré, j'ai fait le sprint en étant premier et on gagne d'un rien", détaille Gianluca Pollefliet. Mais Alec Segaert avait plutôt prévu le coup. "On savait que Gianluca était explosif pour la fin, donc il devait me passer, j'étais premier au dernier virage, il m'a dépassé à l'intérieur et c'était la meilleure chose possible à faire", avant d’admettre que ce circuit technique n’était pas très favorable à ses qualités. "Pour moi c'est mieux quand c'est plus droit, je peux mettre la puissance, mais mes coéquipiers étaient parfaits dans les virages, donc j'ai suivi".

Si Alec Segaert est reparti du Portugal avec le titre du contre-la-montre, Gianluca Pollefliet a lui aussi goûté aux joies du podium… sur la piste. "On a été vice-champions de la poursuite par équipes. C'est plus ou moins le même effort, court et intense, donc ce prologue était un gros objectif en venant ici". Premier maillot jaune de l’épreuve, il va profiter avant que la route ne s’élève trop. "Je ne suis pas grimpeur, ça va être difficile. Mais c'est bien de gagner en UCI, mon objectif cette année était de gagner autant que possible, mais aussi gagner sur les courses par étapes UCI, donc c'est génial d'y arriver ici", se réjouit celui qui avait déjà goûté à un maillot de leader, au Beloftenweekend. Alec Segaert conclut sur l’aspect collectif. "C'est top de gagner avec l'équipe, on était concentré sur ce prologue, et on ramène la victoire. On verra demain mais on va essayer de garder le maillot". Lotto-Soudal a déjà une case de cochée.

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