Antoine Aebi : « Ma saison a commencé il y a un mois »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Antoine Aebi retrouve la forme. Après une première partie de saison compliquée, Antoine Aebi a obtenu dimanche son premier Top 10 sur le calendrier amateur français lors du Tour Agglo Bourg-en-Bresse (voir sa fiche DirectVelo). Le Suisse de 23 ans, qui a évolué plusieurs saisons en Continentale, fait le point avec DirectVelo

DirectVelo : Tu viens d’obtenir ton premier résultat significatif de la saison !
Antoine Aebi : Ça s'est bien passé pour moi puisque j'étais devant directement après le Mont July. Sur la partie plate, à mi-course, j'ai vraiment eu chaud. Je ne me sentais pas très bien, mais je pense que c'était la même chose pour tout le monde. Sur le circuit final, je voyais que ça ne se sortait pas trop. J'espérais que ça se fasse dans les deux derniers tours, et qu'avec la fatigue ça finisse par craquer. Je suis sorti avec Sten (Van Gucht) dans la petite bosse du dernier tour. Mais on se fait reprendre dans la descente. Malheureusement, je n'ai pas la même force que lui. Je suis allé me cacher dans le peloton pour faire mon sprint, mais j'étais un peu enfermé.

UN COVID LONG PUIS UNE CLAVICULE

Es-tu satisfait par ton résultat ?
C'est positif parce que vu ma saison, c'est déjà bien. En début d'année, j'ai attrapé le Covid sur les Boucles du Haut-Var. J'ai fait un Covid long. J'ai perdu 20% de ma capacité pulmonaire. J'ai traîné ça pendant des semaines et des semaines. Ensuite, je me suis cassé la clavicule au Tour d'Ardèche Méridionale. Là, je reviens gentiment à la compétition. On peut dire que ma saison a commencé il y a un mois. Ça a mis du temps à revenir.

Tu n'as plus aucune séquelle ?
Non, je ne crois pas, même si c'est difficile à dire. Là, c'était dur, mais ça l'était pour tout le monde. Et puis ça va de mieux en mieux. Je manquais de régularité. J'ai repris au Tour du Pays de Montbéliard, en juin, et le dernier jour, je me sentais vraiment bien. On avait Thomas Devaux qui était quatrième du classement général. J'ai vraiment pu l'aider sur la fin de course pour essayer de renverser le général. D'ailleurs, on a fait de beaux mouvements de course. Pour moi, c'était positif.

Comment évolue la forme depuis ton retour ?
Il y a eu pas mal de hauts et de bas. À Montbéliard, la veille j'étais nul et le lendemain j'étais bien. La semaine d'après, je termine 4e du Championnat de Suisse amateur. Je n'étais pas super content mais c'était quand même plutôt positif parce que je revenais à la compétition. Tous les week-ends, ça évolue. Il y a deux semaines, au Tour de Côte d'Or, j'étais régulier, mais jamais tout devant. Et ce dimanche, j'étais devant dans les bosses et j'ai fait un joli sprint. Maintenant, il ne me manque qu'un peu de confiance pour aller chercher mieux.

« LE NIVEAU EST INCROYABLE »

L’hiver dernier, tu avais fait le choix de courir en France…
Il y a plein de courses et le niveau est incroyable. Quand on est en Continental, il n'y a pas énormément de courses. Il faut bien cibler ses périodes d'entraînement et les compétitions. Alors que là, je me sens vraiment comme un vrai coursier. Je peux courir tous les week-ends, c'est vraiment plaisant. Je ne connaissais pas la façon de courir, c'est assez spécial, mais j'aime bien. Ça attaque tout le temps, mais il faut comprendre la course et ne pas s'affoler. Ou alors s'affoler selon qui est devant.

Justement, commences-tu à connaître tes adversaires ?
Plus ou moins. En début d'année, je ne les connaissais pas trop. Je connais les mecs qui marchent actuellement et qui ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui marchaient en début de saison. Je sais maintenant que s'il y a un Tao Quemere ou un un Sten Van Gucht qui bouge, il ne faut quand même pas être trop loin parce qu'après les trous sont durs à boucher. Ou s'il y a un Toto (Thomas Devaux)... mais en général, quand Thomas bouge, c'est qu'on est déjà tous à bloc. C'est difficile à suivre, mais je commence gentiment à connaître les coureurs qu'il faut suivre et les équipes qu'il faut surveiller, celles qui peuvent nous piéger. Je commence à m'y faire.

T'es-tu fixé des objectifs pour cette fin de saison ?
Non car à vrai dire je ne connais pas trop les courses. C'est ma première saison en France, donc généralement, j'écoute mes directeurs sportifs. C'est eux qui me disent si ça me convient ou pas. Et quand ils me disent que ça me convient, je dis "ok, je viens et on verra". Mardi, je ferai le Grand Prix de Cours-la-Ville, puis la Route d'Or du Poitou et le Grand Prix d'Availles-Limouzine. Après, il y aura la Maurienne Classic, mais j'irai sans prétention. Au départ d'une course comme ça, il n'y a que dix mecs qui peuvent gagner et je n'en fais pas partie. Mais c'est toujours bien d'y aller. Je vais essayer d'y être à mon meilleur niveau pour faire des bons efforts pour la suite.

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