Églantine Rayer : « Étonnamment, je suis plutôt détendue »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Églantine Rayer ne ressent aucun stress à la veille du Championnat d’Europe du contre-la-montre. “Étonnamment, pour le moment je suis plutôt détendue, assurait-elle à DirectVelo ce mercredi matin à l’occasion de la dernière reconnaissance. C’est vrai que d’habitude, j’ai plutôt tendance à stresser. Là, je me suis rendu compte en début de semaine que le Championnat d’Europe était dans quelques jours”. Ce détachement l’a ravie. “Ça m’évite d’avoir trop de pression. Pour moi, il y a eu plusieurs choses validées dernièrement comme le Bac, ça fait des poids en moins”.

Mais il ne faut pas s’y tromper, elle attend avec impatience ce rendez-vous organisé à Anadia (Portugal). “Je ne me fixe pas souvent d’objectifs mais cette année, j’ai vraiment envie de bien faire au vu de ce que j’ai fait l’année dernière”. En septembre 2021, pour sa première saison Juniors, la Normande avait fini 6e du contre-la-montre du Championnat d’Europe avant de repartir de Trente (Italie) avec une médaille de bronze acquise sur la course en ligne.

« C'EST TRÈS EXIGEANT »

Comme l’an passé, elle affrontera la montre sur une distance de 22 kilomètres. Mais cette fois-ci, le parcours n’aura rien à voir avec le billard italien. “C’est très exigeant, estime-t-elle. On n’a pas l'habitude de voir des circuits comme ça sur des chronos. Je suis étonnée de la difficulté. Après pourquoi pas… Ça évite que ce soit toujours les grosses rouleuses de 80 kg qui emmènent leurs watts qui gagnent.... C’est peut-être plus ouvert”.

Le tracé portugais comprend deux difficultés. “Je ne suis pas une professionnelle du contre-la-montre donc je ne sais pas si je vais les passer en danseuse, en force. Ce sont les questions que je me pose”, reconnaît la Championne de France de l’exercice. Si les bosses vont l'avantager, la sociétaire de l’US Petruvienne redoute une descente très raide prévue au menu. “Déjà que sur le vélo de route je ne suis pas quelqu’un de technique mais alors sur le vélo de chrono, je n’en parle même pas, sourit-elle. J’avoue avoir un peu peur, en plus je dérape un peu. Il va falloir ne pas prendre de risques pour pouvoir finir le chrono”.

« UN GRAND POINT D’INTERROGATION »

Bien qu’à l’aise en chrono, elle a dû mal à savoir où elle se situe. “C’est encore un nouveau type de contre-la-montre qui s’offre à moi, on verra ce que ça donne”. Elle n’a fait cette saison qu’un seul contre-la-montre au niveau international. C’était lors de l’Omloop van Borsele, manche de la Coupe des Nations, en avril dernier. “Ça faisait quatorze bornes, c’était tout plat. Le parcours était totalement différent. Le résultat possible ? C’est un grand point d'interrogation”. Aux Pays-Bas, elle avait pris la 10e place à plus d’une minute de Zoé Backstedt (voir classements). Depuis, la protégée de David Louvet a remporté le Tour du Gévaudan, en Coupe des Nations Juniors, et a brillé avec une 2e place sur l’Alpes Grésivaudan Classic (WE 1.2) face aux Élites.

Ce jeudi, il faudra faire avec la chaleur même si le chrono est prévu en matinée. "Ça va être une belle difficulté en plus, déjà je suis française, et normande en plus, donc ce n’est pas de chance”, plaisante Églantine Rayer. La récente bachelière a quitté sa région sous une température de 13°, bien loin des 32° de ce mercredi après-midi au Portugal. "J'ai vite enlevé le pull. Ça fait un gros changement. Ce sera peut-être la première fois où je partirai avec un bidon plein d’eau. Lorsqu’il fait très froid, je le supporte très mal. La chaleur, je la supporte un peu mieux. Il y a un peu de vent donc ça ne va pas être trop écrasant”.

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