Guillaume Gerbaud a trouvé l’équilibre

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

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Guillaume Gerbaud est un battu heureux. Ce samedi, il est monté sur le podium du Grand Prix de la Sologne des Étangs, après un sprint en petit comité remporté par Ronan Racault (voir classement). "Je n'espérais pas forcément mieux, c'était plutôt plat, je fais 58 kilos donc je ne suis pas le plus taillé pour ce genre de course. Quand tu arrives au sprint tu veux gagner, d’autant que je ne suis pas très loin. Mais ça s'est joué à la patte, un peu en montée. Je pense que je peux faire un peu mieux mais Ronan était plus vite", note-t-il. Le coureur de l’UV Limoges-Team U 87 avait déjà lâché du jus auparavant. "Comme c'est plat tu ne sais pas trop si les mecs sont usés ou pas. Moi j'ai attaqué plusieurs fois, mais j'avais l'impression que tout le monde répondait, je ne savais pas trop où me situer. D'autres mecs allaient vite aussi, podium c'est déjà bien".

Du haut de ses 33 ans, comme le vainqueur du jour, Guillaume Gerbaud est loin d’être en perte de vitesse. "J'ai gagné il y a un mois (au Tour du Pays d’Aigre, NDLR), cette année j'ai pris l'habitude de gagner régulièrement. J'espérais refaire un coup dans cette période, je voulais au moins faire l'échappée". Il a réussi en prenant les bons groupes. "Il y avait moins d'engagés donc je m'attendais à ce que ça court comme ça, on avait fait un petit briefing dans ce sens-là". Une belle manière de relever la tête après un Championnat de France qui ne lui a pas plu. "C'était casse-gueule. Mais sinon je me sens bien". Il aura un autre Championnat de France pour faire mieux. "Il y a des courses à la maison la semaine prochaine. Puis il y a le France Masters où j'aimerais bien faire un résultat. Le circuit promet d'être dur, mais si je ne fais rien, je ne fais rien".

Après avoir mal vécu le covid (lire ici), l’homme aux trois victoires cette année se sublime en 2022. "En cinq ans à Limoges, je n'avais jamais marché comme ça, même mes collègues sont surpris, mais là j'ai mon vrai niveau. Je marche un peu moins qu’au Top 16 (de 2011 à 2015, NDLR), mais sur les qualités de punch et de sprint je pense que je n'ai pas perdu. J'ai retrouvé les sensations". Il retrouve aussi un peu de ses jeunes années à l’entrainement. "Je m'entraine beaucoup avec Thomas Avril et Lucas Boniface, ça me motive, ça me tire un peu. L'hiver on se motive". Désormais, il assure avoir trouvé son équilibre, après avoir eu du mal à concilier vie professionnelle, privée et sportive. "Avec le temps j'ai trouvé l'équilibre, je lève un poil le pied au boulot. Je bossais beaucoup, et si tu te laisses embarquer tu finis vite à 60h par semaine. Quand tu pars comme ça, tu le fais pour les gens, mais tu n'es plus toi-même". Et avec son huitième podium, Guillaume Gerbaud s’est retrouvé lui-même.

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