Alexandre Jamet commence à avoir de la bouteille. À désormais 29 ans, l’ancien coureur de l’AC Bisontine, du CR4C Roanne ou de Bourg-en-Bresse AC se fait toujours plaisir, cette fois-ci sous les couleurs de l’EC Saint-Étienne Loire, club qu’il a rejoint à l’intersaison. Mais des contraintes professionnelles l’ont sommé de revoir sa pratique du sport cycliste. Une situation dont il assure s'accommoder. “D’habitude, je suis bien en début de saison mais cette fois-ci, je n’ai pas pu rouler de l’hiver alors mon début de saison a été complètement tronqué. Comme j’étais en école d'ostéo, je n’ai pas du tout eu le temps de m’entraîner. Je n’ai rien fait de tout l’hiver. En plus de ça, je me suis blessé en course à pied alors je ne pouvais pas compenser, c’est comme ça…”, explique-t-il après coup auprès de DirectVelo, au moment de revenir sur ses cinq premiers mois de compétition de l’année.

En 2022, beaucoup de choses ont changé pour l’athlète rhônalpin et les vérités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Les années précédentes en effet, le début d’été rimait avec une période durant laquelle il était souvent dans le creux de la vague. “Mais cette fois-ci, c’est donc l’inverse”, après un hiver très léger au niveau des kilomètres passés sur le vélo. “Je m’en sors un peu mieux que les autres années, donc tant mieux. J’ai tout l’été pour pouvoir bien rouler et me faire plaisir”. S’il admet que “la motivation n’est plus la même qu’avant” et qu’il prend tout ça “plus à la cool”, il n’empêche que le garçon reste compétitif. Comme il l’a parfaitement démontré ce samedi après-midi en jouant la victoire sur le Tour du Pays Roannais. Alexandre Jamet n’a finalement été devancé que par un seul homme sur la ligne (voir classement).

« JE NE CHERCHE PAS À TOUT PRIX À FAIRE DES RÉSULTATS »

“Bien sûr, j’aurais préféré gagner mais je suis plutôt content. C’était l’étape où j’avais le plus de chances de faire un résultat même si j’espérais faire mieux sur le chrono. Je me suis bien rattrapé cet après-midi, ça fait plaisir. Je ne me pensais pas en forme. Je n’avais pas de résultats ces dernières semaines. Je courais après. Mine de rien, avec le club, on en avait besoin. C’est bien personnellement mais aussi pour l’équipe. Ça tourne beaucoup entre deux/trois coureurs alors ça fait plaisir que d’autres marchent aussi”, se satisfait celui qui a pu profiter de courir sans la moindre pression. “Je ne cherche pas à tout prix à faire des résultats comme lorsque j’étais plus jeune. J’ai quand même quelques courses en tête, qui me tiennent à cœur et je voulais, justement, bien marcher ici”. Voilà qui est fait.

À plus long terme, il ne sait pas s’il sera toujours sur le vélo une fois la trentaine venue. Mais la tendance est tout de même plus à la positive qu’à la négative, à ce stade. “Ce n’est pas sûr, je ne sais pas, mais je pense que je serai toujours là. Je prends toujours du plaisir à faire du vélo et j’aime ça. C’est ma passion. Ce n’est pas une contrainte de faire du vélo, même en N1. J’aime faire des Élites comme ici. C’est juste que je n’ai plus la même approche, je suis là pour aider l’équipe et épauler les jeunes. Je ne cours plus après les résultats”. Mais la passion reste intacte.