Thomas Boudat : « Quand je voyais comment ça montait… »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Thomas Boudat a pris la 4e place du sprint du peloton, mais Thomas Boudat doit se contenter d’un fond de Top 10 à l'occasion du Championnat de France Élites sur route (voir classement). La faute à un groupe de cinq coureurs qui a réussi à s’extirper du paquet dans le dernier tour de circuit. "Je ne pensais pas que ça allait pouvoir sortir dans la bosse. Finalement les gars de la FDJ étaient tous entamés du coup ça n’a pas fait la jonction. Les mecs de devant étaient forts. Je suis déçu car j’avais de bonnes jambes. Il y avait moyen de faire mieux. Félicitations aux attaquants", synthétise le coureur de Go Sport-Roubaix Lille Métropole. Le Girondin n’a pas été surpris que des coureurs tentent leur chance. "On aurait pu faire mieux s'il y avait eu une arrivée au sprint mais c’était prévu que tout le monde essaie d’attaquer la FDJ".

Dans ce moment décisif, où Benjamin Thomas et Florian Sénéchal ont allumé la première bonne mèche - avant d’être rejoints par trois autres éléments -, Thomas Boudat a préféré surveiller ses rivaux sprinteurs. "Je n’étais pas hyper bien placé, je me focalisais sur Arnaud Démare et Bryan Coquard. C’est sorti à la pédale, en haut de la bosse. Il y a eu un petit temps mort, ça leur a suffi pour prendre quelques secondes d'avance et après, ils ont creusé l'écart. Chacun était usé, le parcours était vraiment difficile. Au fur et à mesure, tout le monde commençait à tirer la langue et c’était sûr que ça n’allait pas arriver au sprint". La Continentale nordiste met alors Jérémy Leveau à la planche, "mais certainement un peu trop tard. C'est dommage parce que j’avais préparé ce Championnat, j’avais de bonnes sensations. On n’a pas à rougir, nous ne sommes pas à la rue"

« JE FONCTIONNE BEAUCOUP À L’AFFECT ET À LA CONFIANCE »

Le matin au départ, Thomas Boudat imaginait un sprint massif. "C’est ce qui était prévu. Au fur et à mesure je disais aux gars : « économisez-vous et placez-vous au pied de la bosse » car ça faisait mal. Quand je voyais comment ça montait, je me disais que ça n’allait pas arriver au sprint". Et arrivé dans les deux derniers kilomètres, ses craintes se sont confirmées. "J’ai souvent fait Cholet Pays de la Loire (il l’a même remportée en 2018, NDLR) et là on ne les voyait plus dans la ligne droite. Je me suis dit que c’était fini même s’ils allaient se regarder un peu". Pas de déception néanmoins, son résultat lui convient. "Je suis présent. On peut toujours faire mieux mais c’est comme ça". C’est même un retour au haut niveau. "J’ai une bonne condition. Ça revient bien, j’ai eu beaucoup de galères en début de saison".

Des galères qui ont continué après plusieurs saisons difficiles. "J’ai passé deux années compliquées chez Arkea. Je sens que je commence à pouvoir jouer avec les meilleurs, j’étais dans le bon groupe devant". Les problèmes sont derrière, l’avenir du spécialiste de la piste est plus radieux. "Je fonctionne beaucoup à l’affect et à la confiance. À Roubaix, ils me font confiance. Je peux faire de la piste, c’est important, et ils m’ont laissé le temps de me préparer pour le Championnat de France. Je leur avais demandé de ne pas courir tout le début du mois de juin pour aller faire un gros stage dans le Pays Basque. On n’a pas un gros effectif, et pas mal de courses au calendrier". Il retrouvera l’altitude, avec l’équipe de France de piste pour trois semaines. "Finalement, le mois de juillet va être bien rempli". Et Thomas Boudat a conclu juin sur une bonne note. 

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