Championnats de France - Amateurs : Les réactions

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Mattéo Vercher (Vendée U) a remporté, ce samedi, à Cholet (Maine-et-Loire), le Championnat de France Amateurs. Après 160 kilomètres de course, il a devancé au sprint Mickaël Guichard (WB-Fybolia Morbihan). Maximilien Juillard (VC Villefranche Beaujolais) complète le podium.
Mattéo Vercher succède à Axel Mariault au palmarès (voir classement).

Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.


Portrait de Thomas DEVAUX

7e - notre photo

« Je suis déçu car il y avait beaucoup mieux à faire avec la forme que j'ai en ce moment. Le circuit était plat, avec les virages je ne virais pas très bien. Je suis parti avec l'objectif de rester devant dans les deux premiers tours pour éviter de se faire piéger. Malheureusement, dans la première descente je me retrouve à trois coureurs de la cassure au moment où ça part. Finalement, on n'est jamais rentré et la gagne est devant.

Arrivé à mi-course, je crève, les voitures ont mis un moment à venir me dépanner. J'ai réussi à rentrer après un gros effort. Dans le final j'ai essayé dans la dernière difficulté, je rentre sur les deux qui étaient intercalés (Kévin Avoine et Jocelyn Baguelin, NDLR). Je me sentais vraiment bien. J'étais le plus costaud dans mon groupe mais je n'ai pas trop l'habitude de ce genre de situation. Au début, je roulais pour essayer d'organiser mais personne ne passait.

Il y avait mieux à faire, en prenant simplement le bon groupe au début, ou même pour le podium, j'ai mal joué dans le final. J'ai essayé d'attaquer deux fois mais on vient me chercher. Dans le final, Juillard est sorti, personne n'y est allé, tant mieux, c'est bien pour lui. Il était un des seuls avec Kévin Avoine qui ne comptait pas ses coups de pédale pour essayer de rentrer ».

Portrait de Gwen LECLAINCHE

8e

« Après cinq kilomètres, il y a eu une chute massive dans un rond-point. Il y avait beaucoup de monde à terre. Les coureurs à ma droite et à ma gauche sont tombés et moi, je ne sais pas comment j’ai fait pour rester sur le vélo. Je suis vraiment passé in extremis mais à l’arrêt. La première échappée est partie à cet endroit-là. Je n’ai jamais vu la tête de course. Ma course aurait déjà pu être terminée à ce moment-là.

À un moment, je suis sorti en contre avec Le Cunff et Juillard, on a failli rentrer devant. On est restés à quelques secondes avant de finalement rentrer, mais Guichard et Vercher étaient déjà partis à l’avant. Les deux premières places n’ont jamais été à ma portée.

Quand Maximilien Juillard a attaqué, personne n’a réagi. Je m’en veux de ne pas y être allé car j’ai passé beaucoup de temps avec lui aujourd’hui (samedi), on était souvent tous les deux et au moment où il sort, je n’y vais pas. Le podium s’en va ici, il était accessible. Après, au sprint, j’étais trop tôt devant et c’est revenu de derrière. J’ai fait un mauvais sprint, c’est dommage. Ce qui me déçoit surtout, c’est de manquer le podium.

Je réponds présent sur mes objectifs jusqu’à présent, avec Liège-Bastogne-Liège Espoirs et le Championnat de France. C’est une très bonne nouvelle, je suis content pour moi et mon entraîneur. On arrive à bien préparer nos objectifs. Toutefois, ça aurait pu être mieux vu les jambes et vu comment se joue la 3e place. J’aurais pu faire mieux. C’est mitigé.

Vu mon gabarit, je suis étonnamment à l’aise sous la pluie. C’est très dur d’être mentalement toujours concentré, toujours placé. Le pilotage joue énormément. Je pense que le cyclo-cross, que j’ai pratiqué dans mes jeunes années, m’aide. J’ai réussi à rester placé toute la journée et à vraiment m’appliquer sur le pilotage. Je n’ai pas fait d’erreurs et ça me permet de rester en course jusqu’à la fin. La pluie a tendance à anesthésier certains coureurs et à causer des chutes, donc plus on avançait, moins il y avait de coureurs. La pluie a forcé une sélection naturelle ».

Portrait de Jocelyn BAGUELIN

9e

« Nous avons fait une belle course d'équipe. Nous avions nos deux leaders devant dès le début. Derrière, on a fait le travail pour bloquer.

J'ai accompagné les coups mais je ne passais pas pour protéger Mickaël (Guichard), je ne voulais pas prendre le risque que ça revienne. Dans le final Mickaël est battu au sprint, c'est dommage de passer si près.

Pour le sprint, je me fais un peu enfermer et je n'ai pas pu sprinter. C'est dommage. Quand le gars de Villefranche (Maximilien Juillard, NDLR) sort, tout le monde a laissé faire. Avec Jean-Louis (Le Ny) on aurait peut-être dû réagir et en mettre un de nous deux.

Un Top 10 est une belle performance mais ça peut toujours être mieux. C'est un bilan mitigé. Je suis toujours gêné par des douleurs au fessier et dès que je force, je toxine rapidement. J'arrive à être là car je me bats et je vais loin dans la douleur mais il faut que je règle ce problème-là. Lundi, je dois voir le médecin du sport à Pontivy pour faire des examens. J'ai cette douleur depuis le contre-la-montre du Tour de la Manche.

Le temps pluvieux ne m'a pas dérangé. Dans l'équipe, c'était même un atout pour nous, on aime bien la pluie par rapport aux autres équipes. Il fallait être vigilant dès le départ mais j'ai été gêné par la chute juste avant le rond-point et ça s'est fait dans la bosse juste après. Mais j'étais à fond avec les cuisses qui toxinaient. Le parcours était déjà usant et les conditions l'ont rendu encore plus usant ».

Portrait de Florian DAUPHIN

11e

« La course a très mal commencé. J'ai été pris dans la première chute et je suis tombé deux tours après dans un virage. Il y a eu plusieurs gamelles et l'échappée sort là-dessus.

Ensuite il y a eu un gros mano à mano avec l'échappée. Nous avons pris nos responsabilités et nous avons mis à rouler. Ça a duré très, très longtemps. Nolann (Mahoudo) ne se sentait pas très bien, moi je rentre à un tour et demi de l'arrivée.

Dans le dernier tour, on sort dans la bosse avec un petit groupe et on revient à même pas dix secondes des deux de devant. Personne ne voulait trop rouler, c'est dommage car on doit rentrer pour jouer la gagne mais tout le monde comptait ses coups de pédale. Ce n'était pas à moi de faire l'effort car si je fais l'effort, je me tire une balle dans le pied pour le titre. J'étais venu pour le titre ou rien. J'ai pris des risques et ça n'a pas marché. Je suis déçu, forcément, mais on va dire que je n'ai pas eu beaucoup de chance aujourd'hui.

Quand Maximilien Juillard est sorti dans le final, je n'y suis pas allé car à chaque fois que je bougeais tout le monde venait me chercher. J'ai voulu y aller à contre-temps, au kilomètre, mais c'était trop tard. Pour le sprint, quand tu ne joues même plus une place sur le podium, ce n'est plus pareil. Et j'étais cuit aussi à la fin.

J'avais bien préparé mon affaire mais le circuit avec la météo, c'était un peu dangereux, ça glissait sur tout le circuit. Il y avait du gazole sur la route et il y a eu beaucoup de chutes. Sans les chutes au départ, je ne pense pas que le coup sorte comme ça ».

Portrait de Thibaud SAINT-GUILHEM

12e

« C’est beaucoup de frustration. Je venais clairement pour jouer la gagne. J’y ai cru dans le final, mais je n’ai pas su être opportuniste comme il aurait fallu l’être. À chaud, je suis forcément déçu. Je pense qu’il aurait fallu courir différemment. Peut-être que je n’ai pas cru en mes chances. Dès le départ jusqu’à l’arrivée, j’étais à fond, à la limite d’exploser. Je pense que je n’étais pas dans un jour exceptionnel. Le niveau était incroyable, ça roulait vite tout le temps. Sur un circuit comme celui-là, où il fallait être vigilant à chaque instant, c’était mentalement usant. Je ne pensais vraiment pas jouer la gagne dans le final. Avec l’usure et la difficulté, on s’est retrouvé beaucoup moins nombreux. On s’est un peu regardés, j’ai joué aussi et ça ne l’a pas fait. C’est un peu frustrant de voir des bras levés juste devant. J’ai eu des semaines difficiles personnellement, j’espère vraiment me relancer et gagner cette course. La saison n’est pas finie. Même si dans un jour pas exceptionnel, je pense avoir le niveau des meilleurs Français. Je me contente de ça.

Je me suis retrouvé mal placé, à subir toutes les chutes et les cassures. J’étais à fond. Je pensais être le seul dans cette situation, mais c’était pareil pour tout le monde. Je pensais que c’était plié à mi-course, au vu de l’écart qui ne descendait pas. Je me suis rappelé que les courses comme ça, c’est au courage. Venant du VTT et du cyclo-cross, j’ai l’habitude de dire que tout est possible tant que la ligne n’est pas franchie, c’est un Championnat de France. C’est ce qu’il s’est passé aujourd’hui (samedi), mais ça ne l’a pas fait.

Le circuit est extrêmement discutable. Heureusement, j’étais assez à l’aise techniquement et je ne prenais pas beaucoup de risques. J’ai aussi bien géré mon matériel et ma pression. Mais c’est vraiment kamikaze de nous lancer sur un tel circuit, aussi dangereux. Sincèrement, malgré la frustration de la course, je suis heureux d’être debout et sans blessure ».

Portrait de Dylan GUINET

17e

« On s’était mis d’accord au briefing pour faire une course de mouvement d’entrée. Vu le circuit et la pluie on s’attendait à ce qu’une échappée aille loin, avec les risques de chutes etc. J’ai attaqué dans la raidard, Vendée U a embrayé sur le haut et a fait la partie technique à fond. En bas on s’est retrouvé à seize environ. Il y avait des beaux noms devant mais ça ne s’entendait pas très bien. Probablement à cause du surnombre de Vendée U. C’est dommage parce que je pense que si l’ambiance avait été meilleure, on aurait peut-être pu aller plus loin.

Ensuite Le Berre a attaqué à 60 kilomètres de l’arrivée, et après ça a été le grand prix de l’attaque (sourire) ! La course était très usante avec toutes ces relances et la pluie. Pour moi c’était un bon parcours. J’aime beaucoup la pluie et je suis très à l’aise dans les virages, je me suis régalé (sourire). Il en faut pour tout le monde !

Je suis content de mon niveau, j’ai eu un début de saison très compliqué et depuis mon arrivée à Wagner je me sens bien, ils m’ont très bien accueilli et me font énormément confiance. Je me suis régalé la semaine dernière à Montbéliard, avec une place de 6 au prologue et de 3 le dernier jour, avec Thomas Acosta et Clément Braz Afonso.

La forme est là. Aujourd’hui avec Thomas on a fait une très belle course, on a suivi le plan mis en place à la lettre. On n’a pas le résultat qu’on était venu chercher mais la forme est là et on compte bien en gagner une belle ».

Portrait de Mathis LE BERRE

26e

« Je ne vais pas dire que je suis déçu. Je rentrais sur Guichard et j’ai pris des risques. J’ai viré assez vite mais ce n’est pas passé : je suis tombé et j’ai tapé les barrières. Dès ce moment, ma course était finie. Après, je n’étais plus trop bien.

Le circuit a été rendu très dangereux avec la pluie. La route était quasiment grasse partout. On prenait un rond-point à 10 km/h et on tombait… Je pense que l’organisation n’avait pas forcément prévu la pluie, j’espère qu’il n’y a pas eu trop de casse.

On est sorti tôt. Il fallait recasser le groupe car il y avait beaucoup de monde. Le collectif Vendée U était très fort, ils étaient en surnombre. Qui ne tente rien n’a rien, j’ai tenté mais ça n’a pas marché. Je pense que j’avais les jambes pour faire un bon Top 10, voire mieux sans exagérer. Le moment de ma chute a été fatidique. C’est le tournant de ma course ».

Abandon - Echappé

« J’ai été pris dans la chute massive en début de course. Quand je suis reparti, ma roue avant était cassée. J’ai roulé deux tours avec, puis j’ai changé. C’était un peu galère… J’étais dans les voitures, c’était en file, on ne voyait rien. Je suis revenu, mais l’écart était déjà fait avec le groupe de tête. Puis j’ai recassé ma roue avant. J’ai rechangé et je suis revenu une nouvelle fois. Quand on était à 20 secondes, j’ai fait le jump dans la bosse, avec deux coureurs de Chambéry qui m’ont suivi (Jordan Labrosse et Valentin Retailleau, NDLR). On est rentrés sur le groupe de tête. J’ai à peine roulé deux tours avec eux, puis je suis retombé à l’endroit de la première chute, dans le rond-point. Je n’ai rien pu faire. J’ai perdu l’avant et je me suis retrouvé sur le trottoir d’en face.

On ne peut rien faire face aux conditions climatiques, mais le parcours était dangereux. C’est un circuit urbain, avec beaucoup de lignes blanches, des ronds-points où il y avait du gazole. C’était un peu compliqué. Il ne faut pas que tous les Championnats de France soient comme ça ».

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