Cian Uijtdebroeks : « Je suis sur la bonne voie »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Jeudi dernier, à Gavere, Cian Uijtdebroeks disputait son premier Championnat de Belgique pro du contre-la-montre. S'il a terminé à 4'09" de Remco Evenepoel (voir classement), le coureur de Bora-Hansgrohe se moque du résultat. Il était surtout présent pour se tester. "Je savais que je ne venais pas pour un résultat. J'étais là pour voir comment je gérais un effort de 35 kilomètres", explique-t-il au micro de DirectVelo. Même s'il y a encore du pain sur la planche, le Belge tirait des enseignements positifs de sa journée. "Je dois gagner en force. Mon braquet est encore trop petit. Je dois également peaufiner ma position pour gagner en aérodynamisme. Dans l'ensemble, j'ai bien dosé mon effort. J'ai un peu perdu sur la fin, mais j'ai été régulier. J'étais à 390-410 sur le plat et à 440 quand ça grimpait. Je voulais chercher un peu la limite sur cette distance. L'an dernier, sur des chronos de 20 kilomètres, j'avais la même puissance. Que je sois capable de la développer sur 35 kilomètres est de bon augure. Maintenant, je comprends mieux pourquoi on peut perdre autant de temps lors du dernier chrono dans un Grand Tour", fait-il référence à Primoz Roglic qui avait perdu le maillot jaune lors de l'ultime chrono à la Planche des Belles Filles en 2020.

Ce dimanche, le Hannutois de 19 ans sera au départ de la course en ligne à Middelkerke où il sera au service du sprinteur Jordi Meeus. "Nous sommes que deux. J'essaierai de l'aider au maximum. Le protéger du vent, lui apporter des bidons. Le but est qu'il soit le plus frais possible avant l'emballage final. Bien sûr, je ne serai pas capable de l'emmener au sprint, mais ce sera encore un bel apprentissage pour moi." La semaine prochaine, changement de décor. Place à la montagne lors du Tour du Sibiu (2.1) en Roumanie. "Il y aura une arrivée au sommet du Lac Bâlea et un chrono en grimpette. Je vais pouvoir lutter pour un classement général. Bora-Hansgrohe m'a vraiment confectionné un programme où je peux avoir ma chance. Je n'ai pas encore roulé pour un Vlasov par exemple. Je suis content de mes premières courses. Quand ça grimpe, je suis là. Je n'ai pas l'explosivité suffisante pour faire la différence. La récupération après cinq jours est très bonne. Je suis d'ailleurs de mieux en mieux au fur et à mesure que les jours avancent. Il faudra voir ce que ça donne sur des épreuves par étapes plus longues et évidemment sur un Grand Tour".

À ce niveau-là, le plan reste inchangé : (normalement) pas de Grand Tour avant 2024. "Surement pas avant la Vuelta 2023", précise-t-il. "Dans un premier temps, je dois grandir sur les courses par étapes. D'abord finir sur le podium d'une course comme le Tour des Alpes avant de penser à ça." Tout ça, c'est une autre histoire, ce qui compte vraiment à présent, c'est son grand objectif de la saison : le Tour de l'Avenir (18-28 août). "Nous aurons une super belle équipe. Je m'attends à ce qu'on puisse prendre du temps sur nos rivaux lors du chrono par équipes. En montagne, même si c'est en un contre un, je ne serai pas tout seul. Notre grand rival sera la France. Leo Hayter a fait un gros Giro. Il faudra également le surveiller." Nul doute qu'avec Lennert Van Eetvelt, 2e du Tour d'Italie Espoirs, et Cian Uijtdebroeks, la Belgique sera l'une des nations à battre lors de cette 58e édition.

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