Ewen Costiou continue de cocher des cases. Après une première victoire en Classe 2 sur une étape du Tour de Bretagne, une première victoire Elite sur une étape du Tour de la Manche ainsi qu’un classement général, sur cette même épreuve, le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U s’est offert un premier podium au classement final d’une Classe 2. Au Tour du Pays de Montbéliard, le Finistérien est monté sur la deuxième marche du podium (voir classement). "C'est un super résultat, je n’ai pas de regrets parce que Kukrle et son équipe Elkov étaient vraiment au-dessus. Il n'y a rien à dire, on a tenté plusieurs fois, d'autres équipes aussi, mais c'était impossible. Sur une belle épreuve comme ça, c'est top. Mathis (Le Berre) m'a bien sauvé sur la partie vent de côté, toute l'équipe a été au top".

Cette performance, il la doit au prologue du premier jour, dont il a justement pris la 2e place derrière le Tchèque. "C'est la deuxième fois que je faisais un prologue, la dernière fois c'était à la Paix il y a quelques semaines. C'était un parcours qui me convenait bien, je ne savais pas trop comment j'étais sur des distances comme ça, mais visiblement ça me va bien. Tout s'est joué à ce moment mais sur l'étape du samedi il ne fallait pas débrancher car c'était un chantier". Surtout que l’ancien Champion de Bretagne n’est pas passé loin de la correctionnelle, sur cette étape du samedi qui s’est avérée sélective. "J'ai eu un coup de chaud, je n'étais pas top-top. Je me suis accroché. Aujourd’hui (dimanche), à la fin il ne fallait pas se déconcentrer parce que ça roulait très vite".

« SI JE TRAVAILLE PLUS EN MONTAGNE, JE PEUX FAIRE DE BELLES CHOSES »

Au-delà de la découverte des prologues, Ewen Costiou a surtout profité de la Course de la Paix pour donner ses premiers coups de pédale sur des courses montagneuses. "Ça a été une bonne expérience, j'ai beaucoup appris. C'était la première fois que je faisais un col aussi long en course et avec une arrivée comme ça au sommet". Sous le maillot de l’équipe de France, il s’est donc distingué sur cette deuxième étape, sur les pentes du fameux Dlouhé Strane, en prenant la 17e place de l’étape. "Je me dis que si je travaille plus en montagne, je peux faire de belles choses. J'étais dans les cinq derniers et je saute à trois bornes du sommet. Je peux m'améliorer".

Après le Championnat de France dans quelques jours, le Breton retrouvera l’équipe de France pour plusieurs échéances. "Je ferai les Jeux Méditerranéens et on enchaine sur les Europe. Ce sont trois gros événements qui s'enchainent. Ça promet, s’impatiente-t-il. Après je prendrai un peu de vacances et je reviendrai pour la fin de saison". À Cholet, il espère se distinguer sur le contre-la-montre, une discipline qu’il affectionne. "Je sais que je ne suis pas le favori sur un chrono comme ça, mais un podium me ferait vraiment plaisir. Corentin Ermenault et d'autres seront difficile à battre". Mais Ewen Costiou devra tenir un peu plus longtemps que sur ses récents prologues.