Lennert Van Eetvelt : « 2e, c'est bien aussi »

Crédit photo Tour d'Italie Espoirs

Crédit photo Tour d'Italie Espoirs

Avec une victoire d'étape et une 2e place finale, Lennert Van Eetvelt a répondu présent au Tour d'Italie Espoirs (voir classement). Le sociétaire de Lotto-Soudal DT tire un bilan positif de sa prestation. "J'en avais fait un objectif. 2e, c'est bien aussi. C'est juste la confirmation de ma saison jusqu'à présent. C'est très positif en vue de l'année prochaine chez les pros", soulignait-il au micro de DirectVelo. L'Espoir 3 l'avoue sans gêne, il a sous-estimé Leo Hayter. "Quand il part dans la deuxième étape, on l'a laissé aller. On était surtout en train de se regarder avec la Groupama-FDJ. Dans ces cas, c'est souvent un troisième larron qui en profite. Il a quand même pris 40 secondes, mais personne ne le considérait alors comme une menace. Il n'avait encore rien montré en 2022. Il a eu le corona. L'an dernier, hormis sa victoire à Liège-Bastogne-Liège Espoirs, il a rarement été à son meilleur niveau."

« JE DEVAIS DÉFENDRE MA 3E PLACE »


Par conséquent, le vainqueur de la Course de la Paix se voyait bien récupérer la tunique rose le lendemain, lors de l'étape-reine avec plus de 5000 mètres de dénivelé et notamment l'ascension du Mortirolo. C'est tout le contraire qui s'est produit. "Dans le Mortirolo, Lenny Martinez s'est détaché. Il profite de son gabarit de grimpeur sur ces forts pourcentages, mais dans la vallée, il était à l'arrêt. Leo Hayter a ensuite commencé son numéro. On avait beau être à trois, Romain Grégoire, Lenny Martinez et moi-même, on ne revenait pas. On était cuit. C'était vraiment la souffrance dans la chaleur. En plus, j'ai raté un bidon. Du coup, j'ai à peine bu dans la dernière heure de course."

Au soir de cette 3e étape, Leo Hayter possédait presque six minutes d'avance au général sur ses rivaux. Pour le menacer, une seule solution : attaquer de loin les jours suivants. Lors de la 5e étape, la Groupama-FDJ tentait le coup en partant à quatre dans la descente du premier col de la journée. "Je m'y attendais un peu. On n'avait personne devant. Me retrouver dans ce groupe au milieu des FDJ n'aurait peut-être pas été à mon avantage non plus. Mes coéquipiers ont bouché le trou, car je devais défendre ma 3e place au général et tout est rentré dans l'ordre." Le lendemain, situation inverse, Lotto-Soudal DT place trois gars sur les 22 échappés, dont Lennert Van Eetvelt. "Ce n'était pas du tout prévu. Ramses Debruyne et Vincent Van Hemelen ont bien bossé. Peu de coureurs voulaient collaborer dans le groupe. Notre avance n'était pas très grande , 1'30" et il nous restait le Colle Fauniera à escalader. Je pensais que Lenny Martinez allait revenir de l'arrière sur ces forts pourcentages, mais l'écart est resté identique au sommet. J'ai pu ainsi gagner mon étape."

UN GROUPE SOUDÉ DURANT CETTE TOURNÉE ITALIENNE

Il a aussi repris trois minutes à Leo Hayter pour se rapprocher à 2'55", au départ de la dernière étape samedi entre Cuneo et Pinerolo, longue de 120 kilomètres, avec une arrivée au sommet d'un mur de 500 mètres à 13,4%. Lennert Van Eetvelt a tenté, en vain, sa chance de loin dans une descente. "Je savais que j'avais qu'une petite chance d'y arriver. Il fallait tenter. Le plan était de mettre Alec Segaert dans l'échappée de sorte qu'il puisse m'aider dans la descente et sur la portion plate menant sur le circuit à Pinerolo. L'allure était tellement intense durant la première heure que personne n'a su sortir. (49,9 km couverts après une heure de course, NDLR). Malgré les tentatives de barrage d'Hagens Berman-Axeon, j'ai quand même réussi à sortir du peloton en compagnie de William Junior Lecerf. D'ailleurs, Vincent Van Hemelen est tombé à cause de ça, c'est un peu dommage, mais c'est la course. On fait la jonction avec un groupe sorti juste avant, mais le peloton nous a gardés en point de mire, sous l'impulsion d'Hagens Berman-Axeon qui a fait un travail remarquable pour ne pas nous laisser partir. J'ai compris que ça n'irait pas, ça ne peut pas marcher à tous les coups. Dans le final, j'ai laissé les puncheurs se battre entre eux", commente le nouveau leader du Challenge DirectVelo Belgique.

Son directeur sportif Wesley Van Speybroeck, qui faisait son premier Giro au volant, était ravi de la prestation de ses coureurs. "Les garçons ont été bons toute la semaine. Lennert Van Eetvelt a fait étalage de sa classe. Il a gagné une belle étape. Cette 3e étape a conditionné la course, ces 5000 mètres de dénivelé et ces six heures de selle étaient peut-être un peu de trop, mais c'était la même chose pour tout le monde. J'ai vu un groupe soudé durant ce Giro et les courses de préparation (cinq Classes 2, NDLR). Je pense que ça va également être bénéfique pour la suite de la saison. Lotto-Soudal DT sera encore bien présent sur des courses comme le Tour Alsace ou le Tour du Val d'Aoste." La concurrence est prévenue.

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