Route d'Occitanie : Ils ont trouvé leur maître

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Mieux valait-il parler espagnol pour pouvoir communiquer à l’avant de la course dans le final de la troisième étape de la Route d’Occitanie. En surnombre, les Espagnols ont tout tenté mais n’ont rien pu faire face à un Michael Woods impérial lors de cette étape reine de l’épreuve (voir classement). Vainqueur la veille et leader du classement général, Roger Adria a vite compris qu’il n’allait pas être en mesure de conserver son bien. “On a mis un mec devant (Igor Arrieta, NDLR) car c’était intéressant pour ne pas avoir à assumer le poids de la course. Mais les Arkéa ont vite mis en route derrière dès le premier col, en roulant très fort, et on a vite perdu plusieurs coureurs”, racontait-il auprès de DirectVelo juste après l’arrivée. L’Espagnol de la Kern Pharma s’est battu jusqu’au bout. Mais loin des meilleurs. “J’ai essayé mais c’était trop dur. Si j’avais pu faire mieux, évidemment, je l’aurais fait. Je n’ai pas de regrets. C’était une journée spéciale pour moi. Je n’ai pas ressenti particulièrement de stress”, promet celui qui s’est fait plaisir malgré la souffrance.

Nairo Quintana, lui aussi, s’est battu mais a senti qu’il était trop limité pour jouer la victoire, à la suite de sa chute de la veille sur la courte étape aveyronnaise. “C’est ma course de reprise après avoir mis fin au premier bloc de la saison. C’est l’occasion de remettre en route. Je me suis un petit peu ressenti de la chute, forcément. Ce n’était pas super évident dans ces conditions, d’autant qu’il faisait une chaleur infernale. Je me suis retrouvé dans le groupe des favoris mais il y avait deux costauds devant”. Après avoir pris ses responsabilités en faisant rouler ses coéquipiers, le Colombien d'Arkéa-Samsic sait qu’il reste encore un peu de travail pour retrouver son meilleur niveau.

Cristian Rodriguez, pour sa part, espérait décrocher un gros résultat. Longtemps en position de jouer un Top 5 voire un podium, le coureur de TotalEnergies a finalement dû se contenter d’un fond de Top 10. “C’était très dur. J’ai essayé de m’accrocher jusqu’au bout mais il était impossible de rentrer sur les hommes de tête. On a perdu du temps, plusieurs fois, en se regardant, dans le groupe Quintana-Valverde. Mais de toute façon, les plus forts étaient devant et on n’aurait jamais pu espérer jouer la gagne”. Visiblement, tous ont bien senti dans la montée vers les Angles qu’un homme était au-dessus du lot.

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