Le Championnat de Bourgogne-Franche-Comté s’est replongé en 2018. Cette année-là, en Saône-et-Loire, à Lugny, Julien Souton avait alors triomphé pour s’offrir le titre régional. Il portait les couleurs du SCO Dijon, comme en ce jour de 2022. Sur le circuit tracé autour d’Is-sur-Tille, il a remis le couvert, seulement quinze jours après avoir levé les bras dans la commune voisine de Selongey (lire ici). "Ça fait toujours plaisir, mais c'est surtout bien de voir notre collectif, Coco (Navarro) fait 2 (voir classement), on montre qu’on est peut-être l'une des meilleures équipes ici en Bourgogne-Franche-Comté, ça fait du bien à tout le monde niveau moral", sourit-il après avoir longuement célébré avec tous ses collègues.

Julien Souton a été hyperactif toute la journée, prenant les groupes de tête quasiment toute la course. "À part le moment où on se fait reprendre par le peloton (dans les derniers tours de circuit, NDLR), sinon j'ai tout fait devant. On a bien couru derrière en équipe, on y allait chacun notre tour, tout s'est bien goupillé". Sur ce circuit, le sprint était probablement le scénario le plus probable. "On avait coché Rollée, Caresmel, Leclainche... Il y avait des bons coureurs, mais ça s'est fait tout seul". Côté dijonnais, il y avait aussi des arguments en cas d’arrivée massive. "Au début on voulait jouer la carte de Coco au sprint, mais on voulait quand même fatiguer Besançon, donc je me suis dit je vais tenter dans la bosse, voir comment ça réagit".

UN MATCH AVEC BESANÇON

En effet, l’AC Bisontine a longtemps tenu la barre dans le peloton, pour emmener Thibault Rollée. "On a vu qu'ils contrôlaient pour absolument arriver au sprint. On s'est dit qu'il allait vite, on ne voulait pas prendre le risque, en plus on avait de belles cartes pour attaquer jusque dans le final, on l'a fait jusqu'au bout". Et finalement, c’est Julien Souton qui a porté la bonne, dans les tout derniers hectomètres. Même si le paquet roulait sur ses talons jusque dans les derniers mètres. "Dans la dernière bosse, à 3-4 bornes, je suis sorti. J'ai tout de suite vu que ça avait creusé donc j'ai insisté, ce n'était pas facile, j'avais bouffé pas mal de jus avant dans la course". Mais il en restait suffisamment pour savourer. "C'était dur ! J'avais mal aux jambes mais j'ai tout mis".

Il y a néanmoins toujours cru. "Je me disais que ça pouvait le faire, mais ça roulait très vite derrière, je commençais à être dans le dur dans le final. Je me suis dit, de toute façon je n'ai rien d'autre à jouer". La journée est donc parfaite pour Dijon, qui conserve le maillot de Champion régional depuis… 2018, et le succès de Julien Souton. "On avait Coco et Pierre (Gautherat) au sprint, on était serein. On a joué devant, toujours en surnombre dans les bons coups, pour ne jamais avoir à rouler derrière, et on a réussi". À titre personnel, le Réunionnais espère bien continuer sur sa lancée. "Je m'attendais à être bien à la Mirabelle, mais je ne l'ai pas été autant que prévu. Ça revient quand même bien, j'espère que la forme va rester comme ça jusqu'au France, il y a Montbéliard qui arrive, Paris-Troyes dès demain (lundi). J'aimerais que ça continue comme ça", insiste Julien Souton.