Simone Boilard : « Un Top 10 significatif dans le WorldTour »

Crédit photo Auguste Devaire / St-Michel-Auber 93

Crédit photo Auguste Devaire / St-Michel-Auber 93

Simone Boilard est rentrée le week-end parmi les dix premières concurrentes de la Ride London Classique (2.WWT – voir classements). “C’est un Top 10 significatif dans le WorldTour. Ça représente beaucoup pour moi. Je me suis surprise. Je ne m’attendais pas vraiment à le faire d’autant plus qu’on était la petite équipe invitée de dernière minute. J’arrivais là-bas sans aucune pression avec juste l’envie de me tester et de voir ce que je peux faire. Malgré mes lacunes au sprint, j’ai découvert qu’avec le positionnement il y avait moyen de pouvoir jouer quelque chose“, avoue à DirectVelo la sociétaire de St-Michel-Auber 93.

« JE NE SAVAIS PAS TROP COMMENT M’Y PRENDRE »

La Canadienne qui fêtera ses 21 ans le 21 juillet a pris la course par le bon bout dès la première étape en intégrant déjà le Top 10. “Dans les 500 derniers mètres, il y avait un petit taquet à 7%, puis un faux plat jusqu’à l’arrivée. Le profil me convenait davantage. J’ai essayé de bien me positionner mais c’est difficile face aux trains des formations WorldTour. En haut de la côte, j’étais derrière Lotte Kopecky. Il y avait des mouvements, les trains se terminaient. J’ai perdu le contact avec les premières. J’ai tout fait pour rester le plus possible aux avant-postes. 9e au final, c’est bien, ça m’a donné confiance pour le lendemain“.

Elle a trouvé le circuit final plus difficile le samedi lors de la deuxième étape. “J’ai remarqué que j’étais toujours devant dans les difficultés. Je me sentais bien. Mais le final était moins évident car c’était un gros sprint et j’étais toute seule de l’équipe devant. Je n’ai pas vraiment d’expérience dans cette situation. Je ne savais pas trop quoi faire et comment m’y prendre. J’ai essayé de suivre le flot à l’instinct. Il y a eu un ralentissement à 300 mètres et j’ai dû mettre un coup de frein“, explique la Québecoise qui a malgré tout gardé son rang parmi les dix premières, qu’elle a ensuite maintenu lors de la dernière étape à l’occasion du critérium dans les rues de Londres.

« UNE BONNE INDICATION AVANT LE TOUR DE FRANCE »

Lors de ses deux précédentes courses par étapes, le Ceratizit Festival Elsy Jacobs (2.Pro) et le Bretagne Ladies Tour (2.1), Simone Boilard avait déjà été proche d’intégrer le Top 10 au général. “La course au Luxembourg était sans doute la plus dure physiquement de ma vie même si elle n’était pas WorldTour. À sept kilomètres de l’arrivée, j’étais dans un petit groupe de 20 qui se détachait. Mais j’ai chuté, on m’est tombé dessus. J’étais amère, j’aurais d’ailleurs pu récupérer le maillot blanc sans ça. Ensuite, je suis allée en Bretagne, il y a avait un seul jour entre les deux. J’ai pu concrétiser par un beau podium à la deuxième étape. Puis, à la quatrième étape, j’ai été pris dans une autre chute. C’était dur physiquement et mentalement, mais j’ai pu voir que ma condition était bonne“.

Ce dimanche, l’Espoir 4 va prendre part à l’Alpes Grésivaudan Classic (1.2). “Il y a 3 000 mètres de dénivelé sur 120 km. Lors des dernières semaines, j’ai beaucoup travaillé l’explosivité dans des courtes côtes. Je n’ai pas du tout les jambes pour les longues montées. Je ne m’attends pas à des miracles. Je pars dans l’optique de faire un bon effort et de voir où je me situe dans les ascensions avant le Tour de France. Au retour des Championnats canadiens, j’aurai une bonne indication sur ce que j’aurai à travailler et à peaufiner“, conclut Simone Boilard, qui participera à deux épreuves en Belgique avant de s’envoler pour le Canada du 18 juin au 5 juillet.

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