Et pourtant, Henri Uhlig ne se sentait pas bien

Crédit photo Robert Gachet / DirectVelo

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C’est peut-être bien le moment de la confirmation pour Henri Uhlig. Déjà lauréat d’une épreuve Espoirs réputée du calendrier italien en début de saison, le Grand Prix de la Libération (1.2U) - Sacha Modolo, Matteo Trentin, Jan Tratnik, Vincenzo Albanese, Alessandro Fedeli ou encore Michele Gazzoli l’ont emporté ces dernières années -, le sprinteur allemand avait alors “pris beaucoup de confiance grâce à ce succès. C’était aussi l’occasion de s’ôter d’une pression pour la suite de l’année”. Le voilà désormais qui a enlevé, ce mercredi en fin d’après-midi, la première étape de l’Alpes Isère Tour. Il décroche ainsi son tout premier succès en Classe 2 (voir classement). “C’est une grosse victoire pour moi. À vrai dire, j’ai du mal à y croire. On est arrivé ici avec un plan : gagner une étape. Et finalement, on le fait dès le premier jour. Je ne me sentais pas bien aujourd’hui (mercredi) mais les gars ont fait un superbe boulot pour moi et j’ai réussi à conclure, ce qui me rend très fier”, relate le coureur de la réserve d’Alpecin-Fenix auprès de DirectVelo, après l’arrivée. “C’est un sacré truc qu’on a fait ! Maintenant, on va pouvoir aborder le reste de la course plus relâchés”

L’ancien médaillé de bronze d’un Championnat d’Allemagne Juniors de cyclo-cross a parfaitement géré le final. “Dans les montées, c’était dur pour moi, je n’étais pas au mieux. Mais on a bien géré dans le final. On a tâché de rester groupés. Le but était que les mecs me protègent jusqu’à la flamme rouge. Ensuite, j’étais capable de me débrouiller tout seul. J’étais en cinquième position au moment du dernier virage. Le sprint s’est lancé tôt. Je n’imaginais pas pouvoir remonter mais tout a bien fonctionné et j’ai été le plus rapide. Il m’a fallu du temps pour remonter mais heureusement, le sprint a été long. Franchement, je n’avais pas mes meilleures jambes au sprint, insiste-t-il, mais j’ai tout donné et ça a été suffisant, c’est formidable”.

SPRINTEUR ET CHASSEUR DE CLASSIQUES

Depuis le début de la saison 2022, Henri Uhlig a disputé plusieurs épreuves avec la maison-mère, en ProTeam. Notamment Paris-Camembert (1.1), au côté de Jimmy Janssens. “Ces expériences se sont bien mieux passées que je ne l’espérais. Je n’ai pas énormément couru car j’ai eu des soucis en début de saison et je n’ai repris qu’en mars. Mais j’ai vite retrouvé la condition et j’ai pu profiter de chacune de ces courses pour jouer un rôle et aider l’équipe. Chez les pros, tu apprends énormément. C’était notamment le cas sur le Tour de Hongrie. J’ai même pu faire un Top 10 là-bas”.

Après deux saisons au sein de la Conti allemande Rad-Net Rose, il a donc opté pour Alpecin-Fenix Development Team. “J’ai eu cette opportunité. On ne peut pas refuser une telle proposition. Je compte bien profiter de ça pour faire mes preuves”. Henri Uhlig, qui se décrit non pas comme un pur sprinteur mais comme un coureur “avec une bonne pointe de vitesse après des courses difficiles, aussi capable de performer sur les Classiques”, s’est fixé pour objectif de rejoindre le monde professionnel “d’ici deux ans”. Nul doute que ce type de victoire pourrait bien l’y aider.





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