Vlad Van Mechelen : « Pas un moment off »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Avec une arrivée au sprint massif en guise d’ouverture du Trophée Centre Morbihan, le nom de Vlad Van Mechelen était forcément à surligner en rouge sur la liste de départ. Le coureur belge a disposé de ses adversaires dans un exercice qu’il aime. "J'aime bien ces sprints en montée, c'est une histoire de puissance et de temps que tu peux tenir à un certain niveau de puissance, avant que les jambes ne lâchent, ça me plait", se réjouit-il en évoquant l’arrivée à Pluvigner. Mais au terme d’une course qui n’a jamais débranché, les comptes sont un peu plus aléatoires. "C'était très dur aujourd'hui, c'était constamment de la montée/descente, il n'y avait pas un moment off. Ça faisait tout le temps la course, surtout avec les échappées, il y avait toujours des mecs devant".

Parmi les coureurs à animer la course, le Britannique Joshua Tarling a fait la journée aux avant-postes. "Ce n’était pas vraiment le plan de partir. On voulait quelqu’un dans l’échappée. J’y suis allé et c’est revenu. Je suis reparti, puis d’autres m’ont rejoint. J’ai roulé à mon tempo. Puis c’est rentré. J’ai pu rester dans le peloton. Je savais que Noah (Hobbs) était dedans, il est le sprinteur. J’ai essayé de le placer à l’avant". Le récent vainqueur du Tour de Gironde est loin d’avoir laissé du jus sur la route. "C’était long d’être seul devant mais tu peux courir à ton propre tempo".

« JE SAVAIS QU’IL FALLAIT ÊTRE PATIENT »

Derrière, les Belges gèrent l’affaire. "Nous avions toujours quelqu'un dans les premières positions, c'était parfait". Mais Vlad Van Mechelen s’interroge sur le groupe de tête. Qui parmi ces hommes à l'avant anticipait pour mettre son sprinteur au repos ? "J'étais nerveux, mais nous avons un beau sprint, donc je savais qu'il était de ma responsabilité de finir le travail, et je suis content de l'avoir fait". Dans le dernier tour, alors que tout le monde est rappelé à l’ordre, le scénario continue d’être décousu. "On passait toujours d'une attaque à du calme, avec la chaleur en plus, c'était très dur pour tout le monde aujourd'hui", souffle le lauréat.

Mais la décision s’est pourtant bien faite groupée. "Je pense qu'il y avait quinze mecs qui pouvaient gagner le sprint après une course aussi dure. Bien sûr que je suis rapide, mais c'était un mélange de timing et de positionnement, et j'ai été chanceux sur mon placement". Sa connaissance du terrain et les tours du circuit lui permettent de bien réfléchir à sa méthode. "Quand j'ai fait le circuit la première fois, je savais qu'il fallait être patient, c'était très long. C'était facile de se faire avoir si on lançait trop tôt. Je savais qu'il fallait lancer tard", insiste-t-il. 

« FAIRE LE CHRONO DE MA VIE »

Mais il n’échappe pas aux risques de lancer son sprint tard. "Forcément, j'étais un peu enfermé. Je ne pouvais que faire mon sprint seul et y aller au bon moment, et je crois que j'ai parfaitement réussi mon coup !". Vlad Van Mechelen a donc pu capitaliser sur ses qualités de sprinteur (voir classement), avant d’être moins à l’aise ce dimanche matin, sur le chrono. "L'objectif sera de faire le chrono de ma vie, et voir si je peux tenir. Joshua Tarling est probablement le meilleur du monde en chrono, je vais faire au mieux mais je vais déjà profiter de cette victoire".

Le Britannique ne cache en effet pas ses ambitions. "J’espère récupérer et avoir les jambes. Je veux gagner. Ma victoire la semaine dernière était du bonus (au Tour de Gironde, NDLR)". Puis les collectifs se livreront une dernière bataille. "La Grande-Bretagne, la France... ils ont aussi un bon bloc. Même s'ils n'ont pas un gros leader désigné, ils ont une équipe solide. Nous aussi sommes parmi les meilleures équipes, mais c'est difficile de dire qui a la meilleure", conclut Vlad Van Mechelen, leader du Challenge MorphoLogics-DV Belgique, qui n’a toujours pas quitté… le top 23 depuis le début de saison.

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