Adrien Guillonnet : « Ça ne changera plus ma vie »

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

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Six ans après, Adrien Guillonnet va retrouver les routes de l’Alpes Isère Tour (2.2) à partir de ce mercredi. “C’est une course que j’apprécie. Je ne l’ai faite qu’une seule fois. Je connais pas mal de routes vu que je réside dans l’Isère. Il y a des étapes assez montagneuses samedi et dimanche. Il y a pas mal de grosses équipes avec de bons grimpeurs en Continental. Je ne pense pas pouvoir jouer les premiers rôles étant donné que j’ai dû mal à enchaîner les jours. Mais sur le papier, ça fait envie“, avoue au micro de DirectVelo le sociétaire de Corbas Lyon Métropole.

« APPORTER QUELQUE CHOSE POUR LES JEUNES »

Le cycliste de 28 ans sera le capitaine de route de la sélection Auvergne-Rhône-Alpes lors de l’AIT. “Ça ne changera plus ma vie. Je vais essayer d’apporter quelque chose pour les jeunes“. Après deux saisons chez St Michel-Auber 93, il avait hésité à raccrocher avant de finalement rejoindre la N2 rhodanienne de Corbas Lyon Métropole. “Je ne savais pas trop si je voulais reprendre le vélo en amateur. L’an dernier, ça n’a pas été plaisant. J’en fais pour me faire plaisir, je n’ai pas que ça dans la vie. Le projet de Corbas m’a plu à tout point de vue. Je participe à la construction du club, je m’implique un peu plus dans le fonctionnement et je donne mon expérience aux jeunes. Ils apportent aussi une attention au développement durable et c’est quelque chose qui me tient à cœur. En plus, ce groupe est vraiment sympa. Il y a une bonne dynamique avec Madsstuen, Grand, Pauchard et tous les autres derrière“.

Le 15 mai dernier, Adrien Guillonnet a obtenu son meilleur résultat de la saison à l’occasion d’Arbent-Bourg-Arbent en montant sur la boîte (voir classement). “C’est un podium bizarre. Devaux était le plus fort. Il avait course gagnée. Il nous a lâchés à la pédale dans la dernière ascension. Il ne devait pas être au courant qu’il fallait prendre le rond-point par la droite. Il y avait l’antécédent Nicolas Edet, donc j’en avais déjà entendu parler de son déclassement sur ce même rond point. On avait bien redemandé au départ et je savais qu’il fallait prendre à droite. Tant mieux pour moi et l’équipe, on ne crache pas dessus“.

« UN SCÉNARIO ASSEZ ROCAMBOLESQUE »

Pourtant, l’épreuve Élite Nationale avait mal débuté pour lui. “Dans la descente du Mont July, j’ai déraillé comme au Tour de Saône-et-Loire à Chauffailles. Je suis reparti tout seul dans la pampa. Je me suis retourné en bas. J’ai vu qu’il y avait un groupe 20 secondes derrière. J’ai préféré temporiser, j’avais deux coéquipiers dedans. On avait 1’ de retard sur le peloton. Je pensais que c’était fini“. Finalement, il a réussi à revenir juste avant le Berthiand. “À partir de là, j’ai tout fait en gestion surtout qu’il faisait très chaud. Je ne voulais pas exploser. J’ai préféré me laisser décrocher et monter à mon rythme. À un moment, j’étais à 2’ de la tête à 40-50 km. Beaucoup de coureurs se sont effondrés avec la répétition des bosses. Je suis revenu petit à petit à l’avant“.

Jusqu’à presque jouer la victoire. “C’est un scénario assez rocambolesque. Ça fait plaisir car depuis le début de saison, j’ai du mal à finir mes courses. Je ne sais pas si c’est parce que je ne fais pas des semaines d’entraînement de cinglé ou si c’est des petites conséquences post-Covid de l’an dernier… Là, ça allait, donc je prends. J’espère que ça va bien me lancer pour la suite. Si je peux marcher, je ne m’en priverai pas“.

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