Aurélien Le Lay : « Il manquait peut-être une dent »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DIrectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DIrectVelo

Il n’a pas manqué grand-chose à Aurélien Le Lay pour s’offrir ce dimanche le Tour du Gévaudan. Mais le sociétaire du VC Avranches n’a pas réussi à remonter les coureurs de Pau Vélo 64, Tom Donnenwirth et Dorian Carreau, dans les derniers hectomètres de la deuxième manche de la Coupe de France. “J’ai lancé le sprint à 400 mètres et j’échoue à un demi-vélo de la gagne. Il y a un peu de regrets de ne pas y avoir cru plus que ça”, confiait-il à l’arrivée au micro de DirectVelo alors que les deux Palois étaient sortis dans le final.

« LES MECS DE PAU ONT L’HABITUDE DE CE GENRE DE BOSSES »

Sans surprise, tout s’est joué dans la montée Jalabert, dont le sommet était situé à 20 bornes de l’arrivée. “On savait que chacun allait être à sa place dans ce genre de montée”. Mais le Normand n’avait aucune certitude sur le déroulement. “On ne sait jamais comment ça court en N3. Je craignais qu’il y ait cinquante coureurs qui se regroupent dans la vallée”. Mais au sommet, les écarts sont trop importants pour imaginer un tel scénario. Avec son coéquipier Raphaël Glot, il bascule avec vingt secondes de retard sur les cinq coureurs de tête, dont trois Palois. “On voit que les mecs de Pau ont l’habitude de grimper ce genre de bosses. Au niveau des braquets, j’avais 39x30. Chez nous, on a l’habitude de monter plus en force plutôt qu’en vélocité, il manquait peut-être une dent pour tourner les jambes”.

Les deux Avranchais ont usé beaucoup de force pour revenir dans la vallée. Heureusement, ils ont vu revenir sur eux le second contre, composé de sept coureurs. Et ce groupe a pu reprendre une partie des échappés à quatre kilomètres de l’arrivée, avant de revenir sur les talons de Tom Donnenwirth et Dorian Carreau aux 500 mètres. Mais il n’a donc pas réussi à les remonter. “Je suis quand même satisfait puisqu’on est deux coureurs de l’équipe à rentrer dans le Top 20 (Raphaël Glot finit 8e, NDLR). Ce sont quand même des gros points pour la Coupe de France”.

« SUR TOUTES LES COURSES POUR GAGNER »

De retour cet hiver au VC Avranches après trois saisons chez Côtes d’Armor-Marie Morin-U, Aurélien Le Lay répond souvent présent depuis février. “Les places que je fais ne sont pas représentatives des efforts que je fournis en course, donc c’est dommage de pas obtenir plus de victoires ou de podiums pour le club”, regrette le 2e d'une étape du Tour du Pays de Lesneven et 4e du Grand Prix d'Yquelon.

Passé d’une N1 à une N3, l’ancien vainqueur de Paris-Mantes-en-Yvelines n’a rien changé dans sa manière d’aborder les courses. “J’essaie de m'entraîner de la même façon”. Mais la donne est bien sûr différente en compétition. “Le fait de se retrouver en infériorité dans les échappées joue un peu. Mais dans l’ensemble j’arrive à sentir quand même la course avec l’expérience pour me retrouver devant. Il me manque peut-être une petite pointe de vitesse pour concrétiser”. Le coureur de 28 ans, venu sur le tard au cyclisme, reste un compétiteur. “Je m’aligne sur toutes les courses pour gagner”. Le Tour de la Manche, dans moins de deux semaines, pourrait être une belle occasion d’ouvrir son palmarès 2022. “J’espère que ça va nous sourire”. Aurélien Le Lay découvrira plus tard dans la saison les triathlons. “Je me suis inscrit à deux-trois épreuves longue distance. Je prépare ma reconversion gentiment”, plaisante-t-il. 

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