On n'arrête plus Johan Le Bon

Crédit photo Michaël GILSON - DirectVelo

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Johan Le Bon a remis le couvert. Après son sacre au Tour de Bretagne le week-end dernier, Johan Le Bon s’est adjugé ce dimanche l’Essor Breton (voir classement), 30 ans après son père Dominique. “C’est une des belles courses du calendrier français et breton, ça fait toujours plaisir. Après le Tour de Bretagne, ce n’était pas évident de remettre en route. Émotionnellement, ce n'était pas facile. Je n'ai pas vraiment eu le temps de me poser mais je pense que quand je vais rentrer à la maison, je réaliserai“, avoue au micro de DirectVelo le sociétaire de Dinan Sport Cycling.

Contrairement à l’épreuve de Classe 2 où il a pris le maillot de leader le dernier jour en s’adjugeant la dernière étape, le coureur de 31 ans a revêtu le paletot blanc dès la deuxième étape à l’issue du chrono qu’il n’a pas remporté. “J’ai pris les choses au fur et à mesure. Je n’ai commencé à penser au général qu’à partir d’hier“. Lors de cette avant-dernière journée, il a surpris en prenant l’échappée matinale. “Ce n'était pas forcément le but au départ, mais ça s'est ouvert devant moi et j'ai suivi. J'étais aussi bien devant que derrière à subir la course. Le circuit final était difficile, ce n'était pas si mal que ça d'être devant. Quand les autres favoris sont revenus sur nous, j'ai eu un peu peur d'avoir fait trop d'efforts auparavant“.

« JE N’AI VRAIMENT SAVOURÉ QU’UNE FOIS LA LIGNE FRANCHIE »

Puis Thomas Bonnet, son plus proche poursuivant à 14“, a attaqué dans le final. “Ce n'était pas évident car c'est un des meilleurs puncheurs du peloton amateur mais il restait encore 10 km avant l'arrivée et j'ai lissé mon effort pour revenir. J'avais de l'avance sur lui au général, je pouvais même me permettre de perdre quelques secondes. C'était une journée difficile, mais comme je les aime, à l'attaque“. Ce dimanche, lors de la dernière étape, avait-il les yeux rivés sur le pensionnaire de Vendée U ? “Pas seulement. Ce n'est pas ma façon de courir de coller à la roue un seul coureur sur tout une étape. Je le surveillais bien sûr, mais j'étais aussi attentif aux concurrents un peu plus loin. Si quelqu’un comme Mickaël Guichard prend un groupe de 15, il peut boucher 1’30“ de retard. Je faisais attention aux dix premiers du général“.

Finalement, sa formation Dinan Sport Cycling a laissé partir une échappée de onze éléments inoffensifs au général, dont trois d’entre eux n’ont jamais été revus. Le tout en neutralisant les plus dangereux. “Avec l'équipe, on a essayé de filtrer les attaques. Ils ont fait du super boulot. Il y avait du vent de côté sur le circuit, je n'ai vraiment savouré qu'une fois la ligne franchie“, reconnaît Johan Le Bon qui entend bien continuer sur sa lancée au Tour de la Manche dans deux semaines. “Je veux gagner des courses. Je m’adapte à toutes les situations“.

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