Victor Dattin : « C’est ce que je voulais »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Victor Dattin a réalisé un bon Paris-Roubaix Juniors. Maillot de l’équipe de France sur le dos, il est sorti à quelque 30 kilomètres de l’arrivée et a bien cru pouvoir tirer le gros lot sur cette épreuve mythique du calendrier. Et ce malgré un coup du sort qui lui a peut-être coûté gros. “Dès l’attaque du premier secteur pavé, j’ai perdu tous mes bidons. Je n’ai pas pu m’hydrater ni m’alimenter comme je l'aurais voulu. J’ai eu une panne de jambes après l’attaque du Luxembourgeois. Si j’avais pu mieux gérer ma nutrition, ça m’aurait aidé. J’aurais peut-être pu le suivre…”, regrette-t-il auprès de DirectVelo en évoquant l’offensive décisive de Niels Michotte (AG2R Citroën), finalement vainqueur en solitaire dans le vélodrome de Roubaix.

“Il est parti en facteur. Je me suis retrouvé en contre avec le Danois (Henrik Breiner Pedersen, NDLR). Le peloton nous a laissé partir, on a vite pris du champ. J’ai clairement cru que c’était la bonne”. L’ambiance autour de cet « Enfer du Nord » a grisé le jeune coureur. “Je sentais, dans les secteurs pavés, que j’étais pas mal. J’arrivais à bien rouler. Avec cette ambiance, c’était incroyable, ça m’a permis de me transcender. Mais après le Carrefour de l’Arbre, je me suis retourné et j’ai vu que le peloton allait rentrer”. Une fois repris par la meute, le licencié de l’US Vern n’a plus été en mesure de peser sur la course. “Quand je me suis fait reprendre, c’était dur, j’ai fini comme j’ai pu”.

Aux portes du Top 20 à l’arrivée (voir classement), Victor Dattin tenait avant tout à retenir le positif de cette journée, à peine descendu de sa machine. “Je suis satisfait d’avoir couru devant sur Paris-Roubaix, c’est ce que je voulais, même si ça ne se termine pas forcément comme je l’aurais voulu. C’est comme ça, c’est la course…On n’avait pas de stratégie précise avant le départ car c’est l’une des courses les plus imprévisibles de l’année. Il n’y avait pas de leader en particulier, il fallait essayer de tirer notre épingle du jeu quand on le pouvait. Finalement, ça aurait pu être mieux mais c’est Paris-Roubaix. On ne peut pas avoir d’attentes particulières”. Il va désormais prendre quelques jours de vacances en famille avant de préparer le Chrono 47 avec le comité de Bretagne. 

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