Emiliano Vila conseillé par Stylianos Farantakis

Crédit photo Christian COSSERAT / DirectVelo

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Avant la deuxième étape du Tour de Saône-et-Loire, Emiliano Vila a été parfaitement aiguillé par son compatriote grec Stylianos Farantakis, désormais retiré des pelotons. Et avec qui il avait couru chez Sojasun espoir-ACNC en 2019. “Il m’a appelé hier (jeudi). Il m’a raconté comment il imaginait le scénario avec le profil. Il savait que l’échappée allait partir dès le départ. Il sait lire la course. C’est un maître du cyclisme. Il aurait dû passer pro“, estime au micro de DirectVelo le sociétaire de l’ASPTT Nancy qui a pour entraîneur le père de Stylianos.

« J’AURAIS PEUT-ÊTRE DÛ EN GARDER UN PEU »

Et en effet, cette deuxième journée s’est vite décantée avec un groupe de 27 unités qui s’est détaché au bout d’une quarantaine de kilomètres. “C’était assez dur. Dans mon esprit, je devais d’abord y aller en vue du maillot de meilleur grimpeur“. Le Grec de 24 ans est passé en tête de trois des quatre Grands Prix de la Montagne. Pendant ce temps, il a multiplié les attaques dans le groupe de tête jusqu’à partir avec Eliot Pauchard (Corbas Lyon Métropole). Ils ont compté jusqu’à près d’une minute d’avance. Au troisième GPM, à environ 25 kilomètres du terme, il s’est isolé. “À la fin, j’ai senti que je pouvais peut-être y aller seul“. Mais il s’est fait reprendre peu après par quelques concurrents puis par le reste du groupe.

Dans l’ultime côte, dans les cinq derniers kilomètres, il a lâché prise. “À la moitié de la montée, je n’avais plus d’énergie. J’en ai gaspillé avec mes attaques. J’aurais peut-être dû en garder un peu. Je suis certainement parti à l’offensive trop tôt“, reconnaît celui qui a finalement terminé aux portes du Top 20 à Matour (voir classements). Malgré tout, cette escapade à l’avant lui a permis de monter sur le podium en s’adjugeant le maillot du meilleur grimpeur. “C’est une bonne journée. Nous essaierons de le protéger demain (samedi)“.

À NANCY CAR IL PEUT ÉTUDIER EN LIGNE

Emiliano Vila avait donc passé l’année 2019 en N1 chez Sojasun espoir-ACNC. “C’était une très bonne école. J’ai travaillé pour l’équipe. Il n’y avait pas d’individualités. Tout le monde se sacrifiait pour une personne“. Il n’avait pas été conservé. “Au début, c’était un peu une déception. Il y a eu quelques problèmes. Mais c’est du passé, je regarde vers le futur. Je n’ai pas de rancœur“. En 2020, il rejoint alors l’ASPTT Nancy, puis il retourne en Grèce l’année suivante, avant de revenir dans la capitale lorraine cette saison. “En 2021, je devais être en Grèce pour assister aux cours de sciences du sport à l’université. J’ai participé à quelques épreuves UCI avec l’équipe nationale. Cette année, je peux étudier en ligne depuis mon ordinateur. C’est pour ça que je suis en France et j’irai en Grèce juste en juin pour passer les examens“.

Il se définit comme un coureur tout terrain. “Je suis un peu lourd mais je peux grimper. Je sais rouler en chrono. Parfois, je vais sur la piste. Je touche un peu à tout“. Le 2e du Grand Prix Enduiest (Toutes Catégories) souhaite remporter sa première course en France. “Je pense que je suis en bonne forme. J’espère être comme ça jusqu’à la fin de l’année. Je croise les doigts. Je suis peut-être un peu âgé pour passer pro. Je veux bien faire cette année et j’espère que ce sera encore mieux l’an prochain“.

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