Adrien Lagrée : « J’ai besoin de temps »

Crédit photo Francis SPRUYT / DirectVelo

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Adrien Lagrée continue de prendre ses marques. Le néo-pro enchaîne actuellement les courses d’un jour en Belgique pour son premier printemps au sein du peloton professionnel. “Pour l’instant, tout se passe bien, notamment mon intégration. Je suis en phase de découverte. Au niveau des résultats, c’est encore un petit peu compliqué. Je mets du temps à m’adapter aux différents types de course, notamment en Belgique. J’ai besoin de temps. J’essaie de m’adapter chaque semaine, de travailler mon positionnement. Clairement, ce n’est pas évident. J’enchaîne pas mal les courses depuis le début de saison et j’espère en tirer du positif à terme. La forme vient. La priorité est maintenant, j’insiste, d’améliorer mon placement sur ces courses-là”, synthétise le sociétaire de la formation B&B Hôtels-KTM au micro de DirectVelo, en marge du Grand Prix de l’Escaut, ce mercredi.

À de nombreuses reprises depuis le début de saison, l’ancien coureur du VC Pays de Loudéac et de la Sojasun espoir-ACNC a fait des efforts inutiles ou s’est fait piéger en étant mal placé au sein du paquet. “Chez les pros, le placement est hyper important, surtout sur les courses belges. J’ai le sentiment que c’est mon point faible. Ça me coûte beaucoup mais j’y travaille”. Toujours en pleine découverte, l’athlète de 24 ans se contente bien sûr, pour le moment au moins, d’un rôle d’équipier. “Je suis là pour protéger nos leaders, comme Luca Mozzato ici en Belgique. Sur d’autres courses, il faut être opportuniste. C’est toujours bien d’avoir quelqu’un devant”.

LE TOUR DE BRETAGNE DANS LE VISEUR

Adrien Lagrée se veut serein. Et pour cause, bien qu’il ne soit pas encore en mesure de jouer les premiers rôles sur les courses, il connaît bien la chanson. “Maintenant, les jeunes passent pro de plus en plus tôt. Il était temps de passer mais je n’en fait pas non plus une fixette. Je ne suis pas le genre de coureur qui écrase directement en arrivant dans une catégorie. J’ai toujours eu besoin d’un temps d’adaptation donc je ne m’en fais pas. J’ai besoin de plus de temps que d’autres coureurs. J’ai déjà cette expérience d’avoir souffert plus que d’autres en passant d’une catégorie à une autre. C’est dur mais je sais que j’arrive toujours à m’en relever. Je me connais”.

D’autant qu’il n’était pas encore en très bonne condition sur ces premiers mois de compétition. “Jusqu’ici, la forme n’était pas « ouf » non plus mais ça commence à revenir”. Il devrait très vite arriver sur un pic de forme. “J’ai toujours eu un bon état de forme en avril-mai, ça a toujours été ma période”. Dans les prochaines semaines, il va disputer Paris-Camembert, le week-end Besançon-Jura puis, surtout, le Tour de Bretagne, en Classe 2. Un niveau et une façon de courir qu'il connait bien. “J’en attends beaucoup !”, promet-il. Un Tour de Bretagne qu’il a déjà disputé deux fois et lors duquel il avait décroché le maillot distinctif de meilleur grimpeur, en 2019, après avoir terminé 3e d’une étape au Ferré. “Je préfère ces terrains vallonnés sans cols rédhibitoires non plus. J’attends beaucoup de certaines manches de Coupe de France, aussi. Mais je dois passer par des courses avec des cols, comme à Valence, ou les épreuves belges, pour progresser”.

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