Matis Louvel : « Un Top 10 aurait été beau »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Matis Louvel avait un plan bien précis en tête au moment de se présenter sur la ligne de départ du Tour des Flandres. “On a une bonne équipe mais pas non plus un très grand champion qui peut suivre les meilleurs. Je vais peut-être essayer d’anticiper si j’ai une opportunité. Sur une course comme ça, tout peut se passer. Il faut prendre sa chance”, promettait-il auprès de DirectVelo en zone mixte, peut avant de s’élancer pour ce « Ronde » où Amaury Capiot était annoncé comme le leader N°1 de sa formation. Malheureusement, Matis Louvel n’a pas eu l’occasion de mettre en pratique ses intentions. “C’était dur ! J’avais de bonnes jambes et j’avais bien l’envie d’anticiper mais j’étais mal placé quand c’est sorti”, explique-t-il après coup, toujours à notre micro.

“Lorsque les favoris ont fait la différence, je me suis accroché. Après, j’étais à bloc dans mon groupe. Je me suis accroché mais j’ai eu des crampes à 30 bornes de l’arrivée. Je savais que pour passer avec un bon groupe en fin de course, il fallait que j’anticipe la montée du Vieux Quaremont alors j’ai attaqué dans la descente avec (Tim) Wellens. Il ne m’a pas manqué grand-chose pour basculer avec le groupe de (Tom) Pidcock”, regrette celui qui termine tout de même dans le Top 20, à 22 ans (voir classement). “Le podium ou le Top 5 n’étaient pas jouables. Les premiers étaient trop loin. Par contre, un Top 10 aurait été beau. Mais pour une deuxième participation, c’est déjà pas mal”, se réjouit-il.

UN GROS TRAVAIL SUR LE PLACEMENT

Solide et déjà très régulier depuis ses débuts chez les pros il y a maintenant un peu plus de deux ans, le sociétaire de la formation Arkéa-Samsic se savait capable de “faire un résultat”. Et il avait tenu à travailler et gommer ses principales lacunes lors des différentes courses qui servaient, en quelque sorte, de préparation et de tests grandeur nature. “Je devais travailler mon positionnement, le placement dans l’approche des monts. J’ai beaucoup bossé là-dessus récemment car c’est ce qui pêchait l’année dernière. Quand on est mal placé, forcément, ce n’est pas possible d’être avec les premiers. Il reste encore un peu de travail pour peaufiner tout ça et ce sera encore mieux à l’avenir”, assure-t-il en considérant avoir tout de même fait “quelques erreurs de placement”.

Le coureur installé à Liège depuis septembre 2020 confirme, s’il en était encore besoin, qu’il faudra en tout cas compter avec lui, sans doute, pour de longues années. “Je me sens bien en ce moment. Après Paris-Nice, j’ai bien récupéré. Je suis bien sorti de cette course qui m’a donné la bonne condition. Le week-end en Coupe de France s’est bien passé, avec un podium (3e de la Classic Loire-Atlantique, NDLR). Mercredi, lors d’À travers les Flandres, c’était un peu poussif au début mais c’était normal après un gros week-end d’entraînement, avec du travail spécifique pour ce Tour des Flandres. C’était le dernier test pour être bien ce week-end”. Et malgré son peu d’expérience sur les Monuments du cyclisme, il ne s’est pas loupé.

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