Rémi Capron muscle son jeu

Crédit photo Philippe Pradier - ECSEL

Crédit photo Philippe Pradier - ECSEL

Rémi Capron n’a pas respecté le plan prévu. Lui et Morgan Bown avaient la consigne d’attendre le dernier GPM pour bouger ce samedi sur le Grand Prix de Saint-Étienne Loire. Mais le grimpeur de l’ECSEL était pressé de mettre le nez à la fenêtre. Il est sorti à plus de 80 kilomètres de l’arrivée, dans la troisième des quatre montées du col de la Gachet. “Un coureur de l’OCF (Florent Castellarnau, NDLR) est parti avec Nathanaël (Géry, son coéquipier, NDLR). J’ai suivi un coureur de l’AVC Aix-en-Provence (Olivier Knight, NDLR). Nous sommes sortis à quatre. Je me suis demandé ce que je faisais là, ce n’était pas mon rôle ni dans mon habitude”, sourit-il auprès de DirectVelo.

ÉCHAPPÉ AVEC SON ENTRAÎNEUR

Déjà actif auparavant, Nathanaël Géry s’est sans surprise sacrifié pour son coéquipier. “Il est dans le staff technique de l’équipe, il court pour se faire plaisir, dit le coureur entraîné par son compagnon de fugue. Hélas, il a crevé dans la descente vers Saint-Héand. Au début, j’ai sauté quelques relais pour l’attendre mais il n’est pas rentré”. Le trio a tenu jusqu’au pied de la toute dernière bosse où sont sortis Thomas Devaux (Charvieu-Chavagneux IC) et Harrison Wood (AVC Aix-en-Provence). Rémi Capron s’est retrouvé dans le groupe qui s’est joué la 3e place. “Il y avait aussi Morgan Bown. Hélas, il est tombé à trois kilomètres de l’arrivée. J’ai sprinté un peu comme j’ai pu et je m’en sors pas mal. Je pense qu’on me sous-estime un peu au sprint en petit comité. J’ai quand même un petit punch”.

Comme fin février au Circuit de la Vallée du Bédat, il finit l’épreuve en 4e position (voir classement). “Je suis assez content. C’est la course du club. On se rajoute toujours un peu de pression au départ car on veut bien faire. C’est dommage qu’on n’arrive pas à trois pour la victoire mais il y a eu du spectacle”. Avec une belle présence à l’avant, deux coureurs dans le Top 7 et le classement des grimpeurs pour Nathanaël Géry, l’ECSEL a réussi sa course. Au plus grand plaisir de Rémi Capron qui se régale avec sa nouvelle équipe. “Ça se passe bien avec Sainté. Nous sommes une équipe jeune, il y a pas mal d’Espoirs. Je connais depuis longtemps des coureurs comme Corentin Lesage, Emanuel Chaillan et Thomas Salvatori".

LE TOUR DE L’AVENIR TOUJOURS EN TÊTE

Après trois saisons dans des équipes suisses, dont les deux premières au niveau Continental, l’Isérois installé en Savoie a fait le choix de courir pour la première fois en N1. “J’ai un programme de courses plus adapté. Le niveau de l’équipe où j’étais l’an passé était hétérogène. Je suis Espoir 4, je voulais aussi mettre toutes les chances de mon côté. Je veux me montrer en France où on m’a un peu oublié, je veux rappeler à tout le monde que je fais du vélo”. Il ne regrette pas d’avoir débuté en Continental. “Ça m'a permis de choper un moteur plus rapidement. J’ai toujours été plus petit et léger que les autres, ça m’a permis de gagner de la maturité physique. J’ai aussi pas mal de muscu ces deux dernières années”.

Il trouvera ce dimanche un terrain de jeu adapté à ses qualités lors d’Annemasse-Bellegarde. “Avec Sainté, ce sont des courses connues dans la région, on les coche mais ce ne sont pas mes objectifs principaux. Mais je ne me priverai pas si je peux bien faire à Annemasse”. Les courses UCI montagneuses d’Auvergne-Rhône-Alpes figurent tout en haut de sa liste de ses objectifs. Outre l’Alpes Isère Tour et le Tour de Savoie Mont-Blanc, il espère découvrir enfin le Tour de l’Avenir. “Je le dis tous les ans mais là j’ai vraiment envie d’y être. Ce serait un peu ambitieux de parler d’équipe de France mais il y aura une équipe Auvergne-Rhône-Alpes au départ. Saint-Etienne m’en a parlé et ça a aussi joué dans ma décision de venir”. Pour l’heure, son choix semble payant.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Rémi CAPRON