Pavel Sivakov : « C’est une sacrée motivation »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Le 4 mars dernier, la formation INEOS Grenadiers annonçait le changement de nationalité sportive de son coureur Pavel Sivakov. Né en Italie de parents russes mais ayant passé la quasi-totalité de sa vie sur le sol français, dans le sud-ouest, l’athlète de 24 ans hésitait depuis des années. La situation géopolitique actuelle l’a finalement poussé à (enfin) franchir le pas. “J’ai toujours couru en France et c’est ici que j’ai connu toute mon évolution sur le vélo. Je suis né russe et je n’étais pas en capacité de pouvoir changer de nationalité jusqu’à ma majorité. Puis une fois à 18 ans, c’est vrai que je n’ai pas forcément tout de suite pris le temps d’entamer les démarches". S'il avait obtenu la nationalité française dès 2017, il continuait depuis de courir sous drapeau russe. "Les choses ont tardé à se faire puis j’admets qu’il y a ensuite eu l’histoire des Jeux Olympiques de Tokyo. Je voulais vraiment y aller et je n’allais donc pas entamer des démarches de changement de nationalité sportive juste avant”, explique-t-il pour DirectVelo en marge du Tour de Catalogne (2.UWT), sa deuxième course de la saison, seulement, lui qui a été freiné dans son début de saison par la Covid-19 et "un état de grosse fatigue" pendant le mois de février.

Concentré sur la première partie de sa saison avec l’équipe INEOS Grenadiers, Pavel Sivakov précise avoir mené cette démarche de son côté sans avoir encore pris le temps d’échanger avec le clan tricolore, ni avec le sélectionneur national Thomas Voeckler. “Je n’ai pas du tout parlé avec la Fédération pour le moment. On aura sûrement l’occasion de le faire à terme, on verra bien comment ça va évoluer et quand est-ce que je pourrai disputer ma première course avec l’équipe de France”.

Candidat à une sélection nationale pour les prochains Championnats d’Europe ou du Monde avec les Bleus, il dit avoir conscience qu'il sera plus difficile d'obtenir sa sélection qu'au sein du collectif russe.
“Forcément, il sera sans doute plus dur d’obtenir une sélection car il y a une sacrée concurrence mais d’un autre côté, ça peut être aussi plus excitant de se retrouver à jouer la victoire à chaque fois sur un Championnat du Monde. C’est une équipe dans laquelle tu te retrouves avec des coéquipiers et des leaders qui peuvent jouer le titre tous les ans. C’est une sacrée motivation”. Lors du prochain Mondial australien, l’équipe de France se présentera en effet avec la casquette de double tenante du titre avec Julian Alaphilippe.

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