Emmanuel Morin : « Je savais que j’étais prêt »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Emmanuel Morin a tenu parole. Depuis son arrivée au sein du Team U Nantes Atlantique, le sprinteur et capitaine de route de la formation nouvelle venue chez les pros a toujours tenu le même discours : il comptait profiter des courses du mois de février pour monter en pression avant de commencer à être réellement compétitif pour la mi-mars. L’enchaînement de la Classic Loire-Atlantique et de Cholet-Pays de Loire (1.1) constituait ainsi pour lui un premier double objectif. Et il s’est parfaitement mis en évidence ce dimanche en prenant place sur le podium à Cholet, seulement devancé par Marc Sarreau (voir classement). “J’attendais ce week-end avec impatience. C’était important pour moi comme pour l’équipe. J’avais dit au groupe que je comptais être au rendez-vous à partir de la Classic Loire-Atlantique. Je l’ai montré aujourd’hui (dimanche) et je compte bien le confirmer jusqu’à mi-avril et même après. Je pense que ce résultat va en appeler de nombreux autres”, se réjouit-il auprès de DirectVelo au pied du podium protocolaire. “Maintenant que j’ai fait un podium, il va falloir chercher la gagne. En tout cas, c’est important de montrer que je suis capable d’assurer quand on me fait confiance et c’est chose faite ici”.

Ces dernières semaines, il n’a jamais douté de ses capacités à être compétitif et à répondre présent au bon moment. “Je savais que j’étais prêt. J’avais un peu de poids à perdre sur les premières courses mais le but était de faire les choses correctement et d’arriver au poids idéal pour ce week-end là puis être performant sur tout le reste de la saison. J’ai encore un mois et demi pour aller chercher de très bons résultats”, insiste celui qui a clairement ciblé cette période printanière. Durant tout le week-end, le coureur de 27 ans a apprécié être dans la peau du leader et l’a assumé. “L’année dernière, j’avais fait 2e à la Route Adélie sans pour autant qu’on me fasse confiance”, lâche-t-il en souriant en évoquant son ancienne formation Cofidis. “Ici, je tenais vraiment à faire un résultat car les gars se sont démenés à 200% pour moi pendant deux jours. Je venais pour faire au moins un Top 5. L’objectif est rempli”.

« ON S'ÉTAIT FAIT PIÉGER »


Emmanuel Morin est d’autant plus satisfait que la veille, la structure nantaise était restée sur sa faim alors qu’elle nourrissait de grandes ambitions à domicile. “On s’était fait piéger sur le coup de bordure quand la bonne est partie. J’étais bien placé à ce moment-là mais ça a pété devant moi, ce n’était pas de chance. J’avais des regrets. C’est donc encore plus appréciable de faire 2e ici d’autant que l’équipe m’a fait confiance tout au long de la journée. C’était aussi l’occasion de les remercier. J’espère que ce n’est que le début d’une belle saison et que je pourrai continuer comme ça”.

Pour être sûr de pouvoir jouer la gagne dans le final, contrairement à la veille, l’ancien coureur de la Sojasun espoir a tenu à toujours rester vigilant et le plus près possible des avant-postes. “J’ai suivi un coup à un moment donné mais des équipes étaient piégées et c’est donc rentré. Puis Mathias (Le Turnier) a attaqué dans l’avant-dernier passage pour essayer de tout faire péter, ça m’a permis de rester dans les roues. Je n’avais qu’à suivre. Dans le dernier tour, j’ai tout mis dans la bosse pour rester avec les meilleurs et être le mieux placé possible en haut. J’étais dans la roue de Lorrenzo Manzin”. Malheureusement, il explique s’être fait enfermer durant le sprint. “Je suis sorti de la boîte à 150 mètres de la ligne. Je sentais que je revenais sur la fin mais il m’a manqué 50 ou 75 mètres… Je ne peux pas avoir de regrets, c’est déjà une très belle performance”. Et à en croire sa discussion avec Louis Richard à l'arrivée, les Nantais avaient mis en jeu du champagne en cas de Top 3. La bouteille devrait donc sortir du frigo ce soir.

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