Yohann Simon a hâte d’en découdre cette semaine, au Tour de Normandie, sous les couleurs de la sélection régionale. “Ça fait deux jours qu’on tourne en rond. On n’a pas couru ce week-end. On a envie d’être au départ et que ça commence. On est un peu impatient“, avoue à DirectVelo l’habituel sociétaire de l’USSA Pavilly Barentin.

Le Manchois de 20 ans a appris sa sélection au soir de sa 13e place au Grand Prix de Saint-Hilaire du Harcouët (Élite Nationale) fin février. “J’étais content. Ça fait rêver. Quand j’étais petit, j’allais souvent au départ à Saint-Lô et à des étapes proches de chez moi. Je me disais qu’un jour, j’y serai“. Sa famille ira le voir sur le bord de la route ce lundi et lors des trois dernières journées. “On va avoir les encouragements de tous les supporters normands. Ça va être impressionnant, ça va nous donner des frissons, même au moment de la présentation des équipes au village départ. C’est quelque chose à vivre“.

« ON VEUT MONTRER QU’ON PEUT EXISTER »

Le puncheur-grimpeur lorgne justement sur les trois dernières étapes. “Mais elles sont quand même toutes intéressantes. Demain (lundi), le final est assez dur“. Il s’est préparé en conséquence. “La semaine dernière, j’ai fait plus de 25 heures de vélo. Après j’ai couru au Bobet et au Morbihan. Cette semaine, j’ai privilégié la récupération pour être bien“. Son objectif va être d’honorer le maillot. “On est quand même une équipe invitée. On veut montrer qu’on peut exister sur une Classe 2 même si ça va être compliqué de jouer les étapes ou le général. On veut être représenté dans les échappées pour aller chercher des accessits. Et si on n’y est pas, le but est de pousser jusqu’au bout de nos limites pour voir jusqu’où on peut tenir“.

L’Espoir 3 a conscience qu’il s’agit là d’une belle opportunité pour se tester. “C’est ma première Classe 2 et première course d’une semaine. Je ne sais pas comment mon corps va réagir. Je vais affronter le monde pro. Je verrai si j’ai la capacité d’aller au-dessus ou si j’atteins mes limites. Ça va permettre de connaître les axes d’amélioration pour passer au palier supérieur“. À l’intersaison, Yohann Simon a quitté le club de sa ville, Moyon, pour rejoindre l’USSA Pavilly Barentin. “Ça faisait cinq ans que j’étais à Moyon. Je voulais sortir de ma zone de confort et découvrir autre chose. J’ai été contacté par Pavilly. Ils m’ont présenté un projet qui me plaisait bien“, confie l’étudiant en troisième année de DUT Techniques de Commercialisation à Caen. “Je suis dans une classe spécialisée sport avec 15 heures de cours par semaine. Le reste du temps, on est libre. Par la suite, je voudrais effectuer une Licence immobilière à distance pour continuer le sport de haut niveau“.