Mathis Le Berre : « Il fallait que je me rattrape »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

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Mathis Le Berre est de retour. Le sociétaire de l'équipe Côtes d’Armor-Marie Morin-U s’est imposé ce samedi sur le Souvenir Louison-Bobet (voir classement). “Je suis super content car il y a un mois, j’étais au fond du trou. J’avais des soucis personnels. Certains ont dû se dire que je ne marchais plus. Je ne pouvais pas arrêter le vélo car j’avais mon contrat et que j’aime ça mais j’y ai presque pensé. Heureusement, j’étais bien entouré", avoue au micro de DirectVelo le futur pro chez Arkéa-Samsic.

Au bout d’environ quinze kilomètres, le coureur de bientôt 21 ans a pris la poudre d’escampette en compagnie de cinq autres coureurs : Dylan Kowalski (VC Rouen 76), Florian Rapiteau (Laval Cyclisme 53), Baptiste Veistroffer (VC Pays de Loudéac), Maxime Cam (Dinan Sport Cycling) et Pierre Thierry (WB-Fybolia Morbihan). “On est parti très tôt. Il y avait des costauds devant. On s’est très bien entendu". L’Espoir 3 a pu bénéficier des conseils des anciens pros Maxime Cam et Dylan Kowalski pour gérer les relais dans l'échappée. “Ils nous disaient quoi faire. Il fallait des gars comme ça". 

« J’AVAIS PRIS UNE LEÇON »

Ils ont compté jusqu'à 2’10" d’avance puis ont réussi à aller au bout. “On arrivait à jouer avec le peloton. Mais à deux tours de l’arrivée, je n’étais pas sûr du coup. J’ai essayé de sortir, j’ai écouté les consignes du directeur sportif. Dylan était très fort et est revenu sur moi. C’était impossible de s’extirper". Le petit groupe de tête, qui avait perdu entre-temps Baptiste Veistroffer, s’est alors disputé la victoire. “J'ai lancé mon sprint au virage. Je n’ai pas une très grosse pointe de vitesse. Mais sur des courses longues en petit comité comme ça, j’arrive à avoir un peu de jus contrairement à un emballage massif où je ne sais pas frotter".

Mathis Le Berre retrouve la confiance après s’être fait piéger à Manche-Atlantique dimanche dernier à la suite du coup de bordure mené par la formation Vendée U dès le kilomètre 20. “J’avais pris une leçon de morale. Je n’étais pas dedans. Il fallait que je me rattrape". Il a eu le soutien de son futur coéquipier chez Arkéa-Samsic, Warren Barguil, vainqueur la veille de la cinquième étape de Tirreno-Adriatico. “Je l’ai félicité après sa victoire. Il m’a répondu : « ne t’inquiète pas, j’ai confiance en toi, ça viendra ». J’y ai pensé toute la course. Il fallait que je gagne, je n’avais pas le choix. Les mecs derrière ont fait un boulot incroyable. C’était aussi dur pour eux que pour moi devant".

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