Hugo Hofstetter, comme à la maison au Samyn

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Intenable, Hugo Hofstetter ne s’est pas contenté ce mardi d’attendre le sprint, pour tenter de s’imposer une nouvelle fois sur le Samyn, comme il l’avait fait en 2020. Le coureur d’Arkéa-Samsic a attaqué, accéléré, lutté, pour prendre les coups à l’avant de la course. Récompensé de ses efforts, la victoire s’est jouée au sprint en petit groupe, mais il a dû s’incliner face à l’Italien Matteo Trentin (voir classement). "Je suis surtout très content de la course que j'ai faite aujourd'hui, j'ai été offensif, j'ai passé beaucoup de temps à l'avant. On a vraiment fait une grosse sélection car on était isolé avec Matteo. On devait être les seuls en individuel. Beaucoup d'équipes étaient bien représentées, on a bien fait la sélection plusieurs fois. Avec Dries Van Gestel et Stan Dewulf, on a bien écrémé. Je suis satisfait de ça".

Bien sûr, obtenir cette 2e place dans le sprint final laisse un petit goût d’inachevé. "Forcément déçu de faire 2e d'aussi peu et rater une nouvelle fois la victoire", regrette le 3e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne dimanche, mais aussi 2e de la première étape de l’Etoile de Bessèges. La victoire s’est jouée sur un petit détail. "Ça s'est joué à 100 mètres, j'ai voulu prendre à droite, Bert Van Lerberghe était à ma droite, il m'a un peu tassé dans les barrières. J'ai réussi à me dégager mais j'ai vraiment perdu quelques centimètres, je reviens hyper fort mais malheureusement ça ne suffit pas, il ne manque vraiment rien", regrette-t-il, avant de répéter que la victoire l’intéresse plus que la bataille des points pour décrocher un ticket en WorldTour l’année prochaine, avec la ProTeam bretonne.

« JE ME SENTAIS HYPER BIEN ALORS J’AI PRIS LE RÔLE D’AMAURY »

S’il avait gagné la course en 2020, qui est aussi la dernière de ses deux victoires professionnelles, Hugo Hofstetter est surtout un habitué du Samyn. "C'est une course que j'apprécie énormément, je la fais chaque année depuis que je suis passé pro, je commence à faire le parcours les yeux fermés, je sais où mettre mes roues, où me placer, où gagner de l'énergie, c'est aussi pour ça que ça me convient aussi bien". Mais par rapport à 2020, les conditions étaient un peu différentes. "Je pense que c'était quasiment pareil qu'en 2020, mais quand j'ai gagné c'était un poil plus humide, c'est peut-être ce qui avait durci la course. Je pense que c'est surtout ça qui peut jouer, quand le pavé est un peu humide. Là c'était plus sec, ça rend les choses légèrement plus faciles".

Pourtant, les conditions favorables n’ont pas empêché une sélection de s’opérer. Mais dans l’équipe Arkéa-Samsic, les plans ont changé avec le scénario de la course. "C'était plus ou moins à Amaury (Capiot) d'être plus offensif, et à moi de patienter pour le sprint. Après j'ai vu l'ouverture à la sortie du secteur pavé, on est sorti avec le gros groupe. Je me sentais hyper bien alors j'ai pris le rôle d'Amaury en étant offensif. Une fois que je sentais que j'étais vraiment devant, j'avais intérêt à faire le maximum". Et le sprinteur alsacien l’a fait, mais doit à nouveau s’incliner de peu. Hugo Hofstetter peut néanmoins compter sur un calendrier très belge pour remettre le couvert, au Monseré d’abord, puis à la Nokere Koerse pour les prochaines croix sur son calendrier.

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