Melvyn Lethier, des envies de Classiques

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

L’an passé, Melvyn Lethier a été l’un des Juniors les plus en vue de la saison. Vainqueur du Grand Prix de Cherves - avec une étape - après s’être déjà imposé sur une étape du Tour du Bocage et de l’Ernée 53, il avait frappé fort par deux fois sur les manches de Coupe de France. Jusqu’à terminer à la 9e place du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors. Avec ces très bons résultats, il pouvait espérer rejoindre bon nombre d’équipes de premier plan pour ses débuts chez les Espoirs, en 2022. Et c’est finalement vers AG2R Citroën U23 que son choix s’est porté. “Au début, c’était un choix assez difficile. Soit je restais à l’AC Bisontine en rejoignant leur N1, sachant que ça m’aurait permis de garder mes repères avec mon entraîneur Francis Mourey, avec qui j’ai bien bossé en Juniors, soit je tentais autre chose dans une très grosse structure. C’était une assurance de bosser avec Francis pour la transition des Juniors aux Espoirs. Mais au final, je ne regrette pas du tout d’être venu ici, chez AG2R, car le groupe est génial. Je suis hyper content, je m’entends très bien avec le staff aussi”, se félicitait-il pour DirectVelo en fin de semaine passée, en marge du troisième stage de l’équipe, à Vogüé en Ardèche.

En rejoignant Chambéry, il se retrouve désormais au sein d’un collectif particulièrement solide et ambitieux. “Porter ce maillot-là, le même qu’une WorldTeam, c’est une fierté. Ça fait quelque chose”. Avec l’espoir d’être rapidement dans le coup. “J’espère être performant sur les premières courses de l’année. J’ai envie de voir où j’en suis par rapport aux autres Espoirs mais je me doute bien que ce sera plus dur que chez les Juniors. Il y aura une grosse différence d’âge et je n’ai aucun recul pour l’instant. J’y vais un peu à l’aveugle”. C’est ainsi qu’il précise qu’il lui faudra sans doute “deux mois de courses pour en savoir un peu plus” sur ses capacités. “Après ça, je saurai sans doute mieux où je me situe et ce qui me manque le plus pour ensuite travailler spécifiquement sur mes principales lacunes”. Tout en ayant conscience qu’il y aura dans tous les cas “de gros caps à passer”.

De par son garabit, Melvyn Lethier sait très bien qu’il ne fera jamais forte impression dans les ascensions. Et s’il se décrit avant tout comme un routier-sprinteur, le garçon a aussi une idée bien précise en tête pour les mois et les années à venir : se tester sur les Classiques du Nord. “Sur le papier, ça me plait et m’intéresse beaucoup. C’est même ce qui m’attire le plus. J’ai fait Paris-Roubaix l’an passé mais j’ai crevé sur le premier secteur et je n’avais donc pas véritablement pu me tester, mais j’avais quand même bien aimé l’expérience. J’aimerais beaucoup voir ce que ça donne en Espoirs”.  

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